Société

Kinshasa : Une pénurie d’eau observée dans plusieurs coins de la capitale

Selon un principe économique élémentaire : quand la courbe de demande est supérieure à celle de l’offre, il y a pénurie. Cette dernière appelle inévitablement à la surenchère. Cette thèse économique basique est visible comme de l’encre noir sur un papier blanc avec l’eau de la Régideso, dont la rareté fait que les kinois se décarcassent pour s’approvisionner à coût de beaucoup d’efforts. Le comble dans cette affaire est que, cette coupure prolongée dans plusieurs communes de la ville province de Kinshasa n’a fait objet d’aucune communication préable par la société nationale chargée de la distribution d’eau potable, si l’on s’en tient aux propos des habitants de la ville.

Armand Bolingo, un jeune résident le quartier Grand monde dans la commune de limete, à quelques encablures de la cité du fleuve, avance que c’est l’une des coupures les plus prolongées qu’il a connu depuis 3 ans qu’il y réside, ce qui fait qu’il dépense plus de 4000 FC le jour pour se constituer de réserves en eau, à des longues distances.

« C’est depuis dimanche le 07 février que l’eau ne jaillit plus de nos robinets, cela a vraiment duré. Maintenant nous effectuons moi et mes proches de longues distances pour trouver de l’eau, voire aller jusqu’au quartier Bon Marché et le transport me coûte 4000 FC minimum. La Régideso ne nous a rien dit avant. C’est très pénible », dit-il sous un ton faible.

Il faut dire aussi que sur les rues du quartier Grand monde, on ne peut pas s’empêcher de voir des personnes soit tenant, soit portant sur la tête des récipients liquides de quelque forme que ce soit. Pour James, un autre jeune de ce quartier, c’est beaucoup plus simple, car il essaie de satisfaire ses besoins liés à l’eau chez un membre de sa famille un peu plus loin de chez lui, dans la commune de Kinshasa. « Cette semaine, je fais ma lessive, et prends mon bain chez une cousine vivant dans la commune de Kinshasa », déclare ce jeune que l’on peut estimer dans la vingtaine.

Dans le quartier maluku, dans la commune de Montgafula, il fait plus de quatre jours que les robinets sont secs. Carmel se dit indigné : »Habituellement, nous souffrons de ce problème d’eau, mais cette fois-ci c’est un peu prolongé », précise-t-il.

Cette tendance de pénurie d’eau de la régideso s’observe un peu partout ces derniers temps. Le sujet est même sur toutes les langues à plusieurs endroits publics notamment à bord de moyens de transport. À la Régideso de prendre des dispositions et d’informer le public en cas de coupure comme elle l’a toujours fait, pour que les abonnés prennent des mesures préventives et éviter tout désagrément sans précaution.

Fiston Oleko

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