Economie

Afin de rallonger la durée de vie de Kibali : Barrick Gold Corporation projette des nouveaux investissements en RDC

Kibali GoldMines, la coentreprise entre Barrick Gold Corporation, ci-devant l’actionnaire-gérant, AngloGold Ashanti et la Société minière de Kilomoto (Sokimo), continue son développement sans désemparer malgré la pandémie de Coronavirus qui a ralenti la croissance économique mondiale et l’invasion russe de l’Ukraine à la base non seulement du bouleversement du commerce international mais aussi de la flambée des cours de certaines matières premières dont l’or, le pétrole, le gaz et le blé, pour ne citer que celles-ci. La  » poule aux œufs d’or  » a bien démarré l’année 2022 et est en passe d’égaler sa production de 2021 cette année. Selon l’annonce faite, jeudi 24 mars 2022, par son management, devant la presse locale, les élus nationaux et locaux dont certains sont des originaires de la province du Haut-Uélé, située au Nord-est de la République Démocratique du Congo (RDC), où se trouve le siège d’exploitation de Kibali, l’année dernière, cette mine d’or de classe mondiale a de nouveau remplacé les réserves épuisées par l’exploitation minière et sa tendance prolifique de corps minéralisés KZ continue de présenter des opportunités pour le développement d’une usine à ciel ouvert et souterraine.

 » Barrick continue d’investir en RDC, non seulement en développant les nombreuses nouvelles opportunités de croissance qui rallongent la durée vie de Kibali, mais également en recherchant de nouveaux sites d’exploration, ainsi que d’autres opportunités à travers le pays, vu que nous recherchons notre prochaine découverte de classe mondiale  », a déclaré le Président et PDG de Barrick.

Poursuivant son speech, Dr Mark Bristow a révélé que Kibali avait atteint des résultats clés au cours du 1er trimestre 2022. Ceux-ci incluent la signature d’un Cahier de charges avec les communautés environnantes pour formaliser leur rôle dans l’identification et la supervision de l’investissement de la mine dans les projets de développement communautaire.

S’agissant du développement social, volet infrastructures routières, une autre section de la route de Durba vers Watsa, a ajouté le Président du conseil de gérance de Kibali, a été achevée et la réinstallation des villages de Kalimva-Ikamva et Pamao a commencé avec le premier groupe de personnes emménageant dans leurs nouveaux foyers.

Sur le plan de la santé et sécurité, M. Bristow a affirmé que la joint-venture n’a (jusque-là) enregistré aucun cas d’accident avec perte de poste au cours du trimestre en cours, et les programmes de lutte contre le paludisme et le VIH – Sida continuent dans le sens de la réduction du taux d’infection même celui lié au Covid-19.

 » Le taux de nos employés vaccinés contre le Covid-19 représente 60% de notre personnel, contre une moyenne nationale de 1%  », a fait savoir le PDG de Barrick.

Sur le plan environnemental, en plus du soutien continu de Kibali aux mesures de conservation dans l’un des principaux parcs nationaux de la RDC, African Parks et Barrick envisagent de réintroduire le rhinocéros blanc dans le parc national de la Garamba.

Dans ce qui sera le plus grand exercice en son genre, le plan envisage la relocalisation d’environ 50 rhinocéros blancs à Garamba, créant un nouveau groupe de population qui est essentiel dans le plan à long terme de protection de cette espèce. Conformément à la stratégie de développement de Barrick, la mine a également amorcé le projet  » Alliance Garamba  » en partenariat avec l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).

A la question de savoir pourquoi Barrick Gold Corporation s’oppose à la cession des parts de la société para-publique Sokimo ? A cette question de Géopolis, Dr Mark Bristow qui s’est fait complété par Cyrille Mutombo, Directeur-pays de Barrick et Directeur Général de Kibali, n’est pas allé par le dos de la cuillère.

 » Pensez-vous cher journaliste, congolais et patriote que vous êtes, que tout ce que possède la Sokimo comme carrés miniers et droits dans la coentreprise valent 20 millions de dollars canadiens ? « . Réponse interrogative du patron de Barrick qui donne matière à réflexion. Il ne faut pas prendre des décisions qui détruisent des rares projets miniers qui survivent dans un environnement économique hostile. Que gagne la RDC auprès de cet investisseur qui a échoué par le passé à développer un projet minier au pays avant de démissionner ?

En attendant de trouver la réponse à cette épineuse question qui fait couler beaucoup d’encre et de salive dans le secteur minier, il sied de rappeler que depuis l’acquisition du projet devenu Kibali en 2009, ses réserves minérales probables ont été doublées pour atteindre plus de 10 millions d’onces d’or en 2010. La construction a alors commencé l’année suivante, avec la construction de trois centrales hydroélectriques (Nzoto 2, Ambarau et Anzambi) et d’infrastructures diverses – dont la réhabilitation de la route vers la frontière ougandaise.

La mine est entrée en production en 2013 et a encore aujourd’hui plus de 10 ans de durée de vie devant elle, avec des réserves minérales prouvées et probables totales, en 2021, de 83Mt à 3.60g/t pour 9.6Moz d’or, avant d’envisager des extensions aux gisements connus et de nouvelles découvertes. De 2009 à ce jour, Kibali a investi près de 4 milliards USD en RDC sous forme de redevances, taxes et permis, infrastructures et développement communautaire, salaires et paiements aux fournisseurs et entrepreneurs locaux, ce qui a créé une économie régionale florissante.

Dieudonné Buanali

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