En marge de la journée internationale des droits de la femme, la ligue des femmes de l’Union pour la démocratie et le progrès social(UDPS) a célébré et honoré Marthe Kasalu, lundi 8 mars dernier. La ligue des femmes du parti présidentiel a remis un trophée à la veuve d’Etienne Tshisekedi, représentée à la soirée, « pour son engagement et sa fidélité au combat de la démocratie auprès de son défunt mari, le Sphinx de Limete », Étienne Tshisekedi wa Mulumba.
Octogénaire à ce jour, maman Marthe, comme l’appelent bon nombre des Congolais, est une vraie figure de l’Union pour la démocratie et le progrès social. Elle est témoin de la naissance du parti qui marque 40ans de vie politique en République démocratique du Congo. Aux côtés de son défunt époux, avec qui elle s’est mariée en 1957, elle a connu les hauts et les bas : de la consécration de son mari comme ministre au lendemain de l’indépendance, au début de la lutte pour la démocratie, la relégation, l’exil en Belgique, le passage de régime de Mobutu à Kabila père et fils, en passant par les ennuis de santé du Sphinx, à la disparition de celui-ci, le veuvage long avec ses corollaires d’interdits, Marthe Kasalu aura été de tous les combats, infatigable dans ce que l’on peut qualifier de « longue marche ».
Placée dans l’intimité d’Etienne Tshisekedi, alors qu’elle n’avait que vingt ans, cette femme avait donc épousé un combat, un peu à la manière de Winnie Mandela dans le combat de Nelson, son mari.
La veuve Tshisekedi a su, avec un mélange de discrétion, de dignité et d’intransigeance, lutter afin d’obtenir le rapatriement de la dépouille de son époux. Avec le décès de Tshisekedi, « maman Marthe » trône sur le clan Tshisekedi. Selon une certaine légende, elle aurait aussi un regard sur la conduite des affaires du parti. Il est certes vrai que la hiérarchie de l’UDPS lui voue un respect remarquable.
Le premier février dernier, alors que plusieurs congolais s’étaient rassemblés autour du président Félix Tshisekedi au mausolée d’Etienne Tshisekedi pour célébrer les 4 ans de sa disparition, Marthe Kasalu esquisse un geste sur le front du chef de l’État, en guise de bénédiction. Ce geste hautement significatif, a fait dire à certains que la matriarche n’a de cesse de veiller et de bénir le président.
En célébrant cette femme, la ligue des femmes de l’UDPS couronne une vie de combat, de vigilance et résilience.
Augustin Kabuya, aussi célébré
Aussi, la gent féminine du parti présidentiel a honoré également Augustin Kabuya. Le secrétaire général s’est vu décerner un trophée pour sa lutte à faire participer les femmes à la gestion du parti, en vue d’appliquer la parité telle que consacrée dans les lois du pays.
Patrick Ilunga
