Société

EPST/Enseignement en langues nationale : La presse informée sur le bien-fondé de la réforme

Dans le cadre de la Réforme sur l’enseignement en langues nationales initiée par le Ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et Technique, le Projet d’amélioration de la qualité de l’éducation a organisé Jeudi 18 Mars 2021, au CREC à Kinshasa, un point de Presse en vue d’informer les journalistes sur le bien-fondé de la réforme sur l’enseignement en langues nationales. Cette rencontre avec la presse s’inscrivait dans le cadre de la sensibilisation sur l’importance de cette réforme.

Devant la presse, les experts du secteur de l’éducation ont passé au peigne fin tous les contours de la réforme sur l’enseignement en langues nationales notamment le fondement juridique de la réforme, son importance et impact sur l’apprentissage et l’accompagnement des organisations de la société civile dans la mise en œuvre.

Prenant la parole, Chance Kuzikukela, du service des Programmes scolaires et Matériels didactique (DIPROMAD), a souligné que la réforme initiée trouve son fondement juridique dans la constitution de la République Démocratique du Congo, qui dispose, à son article 1er, que la langue officielle est le Français. Le Swahili, le Kikongo, le Tshiluba et le Lingala sont les langues nationales. Les autres langues du pays font partie du patrimoine culturel que l’État doit préserver. Le deuxième fondement juridique est la Loi-cadre sur l’enseignement en RDC. A côté de cette Loi, il y a aussi le programme national de l’Enseignement qui donne des orientations claires sur la nécessité d’enseigner en langues nationales. Enfin il y a les instruments internationaux que la RDC a ratifiés.

De son côté, le Professeur Nzanga, a tablé sur l’importance des langues nationales dans l’enseignement en RDC. Selon lui, la plupart des pays en Afrique subsaharienne se sont engagés dans la réforme de leur système éducatif dont l’une des grandes réformes, est l’utilisation des langues nationales dans l’enseignement. Le cas notamment de la Tanzanie, du Burkina Faso et la RDC vient d’emboîter les pas.

A en croire ce professeur des langues, l’utilisation de la langue maternelle est un gage de réussite pour les enfants.
Et il est démontré par plusieurs enquêtes que les enfants qui parlent en langue maternelle et qui ont continué à travers leur cursus scolaire, réussissent plus que ceux qui ont opté pour le français.

Enfin, Jacques Tshimbalanga de la Société civile, a montré aux Journalistes le lien entre ce que le ministère est en train de mettre en place comme réforme avec la cible 6 de l’ODD4. (Objectif du développement durable basé sur l’éducation.

Tout en saluant l’engagement du ministère d’ouvrir cette réforme aux autres, Jacques Tshimbalanga a souligné que la société civile doit désormais s’inscrire dans la logique de la sensibilisation de la population et de toutes les communautés sur le bien-fondé de cette importante réforme en vue d’une appropriation.

Il a lancé un appel aux communautés, aux association des parents, aux ONG à s’impliquer pour la réussite de cette réforme.
« Il est donc important que la réforme ait de l’encrage sur la scolarité.
Le premier pas a été fait en éditant les manuels en langues nationales.
Entant que société civile, nous appuyons et allons continuer à sensibiliser », a-t-il conclu.

Rappelons que la réforme sur l’enseignement en langues nationales fait partie de dix réformes principales de la stratégie sectorielle de l’éducation qui vise l’amélioration de la qualité de l’éducation au pays.

Théodore Ngandu

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