Le ministre Muhindo Nzangi tient désormais les rênes de l’enseignement supérieur et universitaire en République démocratique du Congo. Ce secteur représente à lui seul un vaste chantier. Et les réformes sont nécessaires pour lutter contre la culture du mercantilisme dans l’enseignement supérieur. L’un des défis qui attendent le nouveau ministre est la viabilisation des établissements supérieurs. Il y a de plus en plus des instituts supérieurs, mais où la formation laisse à désirer. Ces instituts manquent parfois le corps enseignant qualifié. Le nivellement vers le bas a caractérisé ce secteur, si bien que dans le classement des établissements d’enseignement supérieur viables en Afrique, aucun institut congolais ne figure parmi les 160 meilleurs établissements.
Ce combat se dresse sur le chemin du nouveau ministre. Il y a quelques années, feu Léonard Mashako Mamba en avait fait son cheval de bataille. Aujourd’hui, force est de constater que le défi reste entier.
L’autre défi ce sont revendications des enseignants des universités. En 2020, la seule université de Kinshasa a perdu autour de 40 professeurs. Selon les professeurs de cette université, les conditions de vie médiocre sont entre autres la cause des multiples disparition des enseignants.
Le nouveau ministre aura aussi comme challenge, la poursuite des travaux lancés par son prédécesseur Thomas Luhaka dans le projet de linterconnexion des universités.
Patrick Ilunga
