Economie

Initiateur de « Ensemble Sauvons la MIBA » : Dany Mukendi soutient la volonté manifeste du Président Tshisekedi de redresser les grandes entreprises Congolaises

Après le départ des Belges, la MIBA n’est malheureusement devenue que l’ombre d’elle-même. Elle est abandonnée à son triste sort après son passage sous pavillon Congolais alors que c’est grâce à cette grande entreprise qui faisait jadis la fierté nationale que la République démocratique du Congo a pu faire face à la guerre d’agression du 02 août 1998, en recourant à sa trésorerie. Aujourd’hui, l’ex leader mondial du diamant industriel avec 60% des parts de marché, a une dette globale qui avoisine les 500 millions de dollars dont 260 millions de dette sociale. Alors qu’il faut seulement 300 millions de dollars pour sa relance. Il milite et sensibilise l’opinion tant nationale qu’internationale mais surtout, interpelle les autorités Congolaises à soutenir son indispensable Plan de relance de la MIBA. Il est originaire de la région du Kasaï. Il, c’est Monsieur Dany Mukendi Wa Dinanga, fondateur et initiateur de ‘’ Ensemble Sauvons la MIBA ‘’, une association sans but lucratif qui recommande de relever l’ex fleuron de l’économie du Grand Kasaï par un changement de paradigme managériale. Pour ce faire, cet l’enfant MIBA 100% plaide énergiquement auprès du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour le retour des Belges dans l’actionnariat en leur ouvrant le capital MIBA à hauteur de 30% pour qu’ensemble, ils puissent travailler main dans la main à la refondation de cette entreprise qui a incarné pendant très longtemps les meilleures relations de coopération Belgo-Congolaise.

Avec une production atteignant le pic de 10 millions de carats en 1945, la MIBA a produit 985 530 carats en 2008, véritable chute vertigineuse qui reste gravée dans les annales de l’histoire de cette entreprise publique. Mais quelles en sont les causes ? Cette situation, a fait savoir le Président de Ensemble Sauvons la MIBA, est la résultante des nombreuses causes parmi lesquelles : 1) La vétusté de l’outil de production ; 2) Le manque de fonds de roulement ; 3)  Le vol institutionnalisé des diamants dans les unités de traitement et à la centrale de triage ; 4) L’accroissement des charges fixes relatives au personnel sous utilisé ; 5) L’absence prolongée d’un leadership approprié à tous les niveaux de l’entreprise ; 6) L’écrémage et l’épuisement des gisements riches à faible épaisseur de découverture ; 7) La recrudescence de l’insécurité au polygone minier, mine exclusivement MIBA ; et enfin, 8) Le nationalisme aveugle du régime de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo-Zaïre (AFDL).

A la lumière de ce qui précède, la MIBA est actuellement confrontée à des graves problèmes techniques, logistiques, managériales et sociaux qui risquent de bloquer définitivement le fonctionnement des petites unités de production encore opérationnelles et donc, de consacrer l’arrêt absolu de l’entreprise malgré les efforts encourageants consentis par le nouveau pouvoir du Président Tshisekedi dont la volonté manifeste est le redressement et la réhabilitation des grandes entreprises Congolaises.

Cette situation difficile, a-t-il poursuivi, proche d’une banqueroute qu’a douloureusement héritée ce nouveau régime Tshisekedi de la part de l’ancien, est caractérisé pour la MIBA par des états financiers en négatifs et par un niveau d’endettement très élevé tels que repris dans le tableau de synthèse du 31 décembre 2018.

La MIBA n’est donc pas morte de manque des minerais mais d’autres maux !

Malgré l’inévitable déclin de la MIBA, l’entreprise possède encore d’énormes réserves minières des diamants mais aussi de fer, de manganèse, de nickel, de chrome, de ciment. Certaines sources dignes de foi évoquent la possibilité de l’existence des réserves de cuivre et de cobalt en grande quantité au Kasaï.

‘’ La MIBA n’est donc pas morte de manque des minerais mais plutôt d’une volonté politique caractérisée par la mauvaise gestion, le népotisme, le clientélisme et la corruption ayant favorisé le pillage des diamants ‘’, a estimé Dany Mukendi. Avant d’ajouter : ‘’ Pour rebâtir la MIBA, il faut repartir sur le schéma de la collaboration qui avait déjà existé entre l’Etat Zaïrois et la SIBEKA (Société des Investissements Belges au Kasaï, ancienne filiale de la Société générale de Belgique ‘’.

C’est le seul modèle indiqué, foi de Dany Mukendi Wa Dinanga, car la MIBA étant quasiment en situation de banqueroute, elle ne pourrait pour sa relance que rechercher et recourir aux capitaux extérieurs ou aux investissements étrangers. L’Etat Congolais ne sera pas tout seul en mesure de relever ce mastodonte.

‘’ La relance de la MIBA est possible au regard de l’énorme potentiel minier de cette entreprise. Il suffit d’y mettre de la volonté politique et des moyens financiers ainsi que techniques nécessaires à sa réhabilitation. Cependant, il faudrait surtout rassurer les investisseurs face aux risques qui pourraient les décourager à tenter de nouveau à reconstruire ce bel ouvrage ‘’, a-t-il conseillé. Avant de conclure : ‘’ Ainsi, nous sommes convaincus que grâce au leadership du Président Félix Tshisekedi et avec l’aide de nos partenaires Belges, la MIBA aura encore des beaux jours de prospérité et de développement devant elle ‘’.

Dieudonné Buanali

 

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