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Kinshasa a-t-il franchi la ligne rouge ? : Okitundu à Moscou

Le vice premier ministre et ministre des Affaires étrangères Léonard She Okitundu est en voyage officielle à Moscou. Invité par le gouvernement russe selon la version officielle des autorités congolaises.

Selon le cabinet du chef de la diplomatie congolaise, les deux parties ont réaffirmé la volonté des deux pays à réactiver les accords communs pour booster les investissements, le commerce, les domaines miniers, agricoles, militaires, culturel ainsi que l’éducation.

Mais cette visite à fort accent d’offensive diplomatique intervient au lendemain de l’intervention du président de la Cenco au Conseil de sécurité des Nations unies sera interprétée différemment. Accompagné du même She Okitundu, Mgr Marcel Utembi a expliqué mardi à la communauté internationale que toutes les institutions congolaises avaient épuisé leur mandat.

Réputée pour son contre poids aux puissances internationales dans les dossiers de crise comme celui de la RDC, la Russie peut s’avérer un allié de taille pour le régime congolais, décidément en difficulté sur le terrain diplomatique.

Léonard She Okitundu qui a rencontré son homologue russe Serguei Lavrov à Moscou espère bien renverser la tendance.
Nul n’ignore que la RDC est dans la sphère d’influence américaine et cela depuis la nuit des temps. Le pays a même été découvert à la suite des explorations financées par des fonds américains. Depuis cette époque, rien ne se fait au pays sans que les Etats Unis d’Amérique ne donnent leur point de vue. Bien plus, toute initiative politico-économique qui fait ombrage à leurs intérêts se termine souvent de manière dramatique. L’opinion nationale a encore frais en mémoire le souvenir de Patrice Emery Lumumba à qui il a été affublé une qualité de « communiste » pour justifier une mise à mort du premier premier ministre congolais. Même scenario pour Laurent Desiré Kabila.

Les observateurs se demandent donc si la visite du vice-premier ministre en charge des affaires étrangères ne procède pas d’une démarche de rééquilibrage dans un contexte où la marge n’est plus lisible entre les pôles d’influence au niveau mondial. La route qui mène vers l’occident emprunte actuellement le raccourci oriental par la Chine ou la Russie. Les accointances entre Washington et Pékin ne font plus parti d’un grand mystère dévoilé depuis l’arrivée d’un nouveau locataire à la Maison Blanche. Comme qui dirait en kinoiserie, Washington c’est Moscou.

John Ngombua

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