Comme il fallait s’y attendre et face la montée en puissance de cas de contamination liée à la 2ème vague de la pandémie de COVID-19 en République Démocratique du Congo, le Président de la République Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo a décidé de passer à la vitesse supérieure en prenant une serie de mesures drastiques communiquées par le porte-parole du gouvernement et ministre de la communication et médias Jolino Makelele. C’était au cours de la réunion multisectorielle qu’il a personnellement présidée dans la soirée du mardi au Palais de la Nation.
Le Chef de l’Etat a décidé, à dater de ce vendredi 18 décembre, un couvre-feu de 21 heures à 5 heures du matin sur toute l’étendue du territoire National.
Et à partir de cette date, les mesures barrières notamment le port obligatoire des masques, le respect de la distanciation physique, le lavage systématique des mains et la prise de température seront de stricte application.
A ces mesures s’ajoutent l’interdiction de marches publiques, des productions artistiques et des kermesses, l’interdiction des cérémonies festives et des réunions de plus de 10 personnes, la poursuite des compétitions sportives à huis clos, le transport des dépouilles mortelles directement aux lieux d’inhumation sans aucune autre cérémonie ainsi que le fonctionnement des églises et des débits de boisson avant le début du couvre-feu en respectant les mesures barrières.
Par ailleurs, le respect des mesures barrières dans tous les lieux publics et dans les transports publics et privés à savoir les véhicules, avions, bateaux, motos et trains seront de stricte observance. Au niveau de l’enseignement supérieur, la reprise des cours est renvoyée à une date ultérieure tandis qu’au niveau de l’école primaire et secondaire, les élèves devraient aller en vacances anticipées dès ce vendredi 18 decembre.
En ce qui concerne les mouvements migratoires, les tests obligatoires devraient se poursuivre pour les voyageurs internes et ceux en provenance et en partance pour l’étranger.
La circulation pendant le couvre-feu est soumise à une autorisation spéciale de l’autorité provinciale à l’exception des personnes se trouvant dans des situations d’urgence sanitaire.
La prise de toutes ces mesures jugées drastiques, doit interpeller toutes les couches de la population sur l’ensemble du territoire national. C’est ici l’occasion d’appeler à une prise de conscience collective face à une deuxième vague de la pandémie à Covid-19 qui s’annonce très dangereuse que la première vague. Que le premier de tous les citoyens du pays ait décidé de prendre toutes ces mesures n’est pas un fait anodin. Les sceptiques d’hier doivent désormais revoir leur perception de chose.
Si pour les uns la Covid-19 est une maladie des personnes élevées en dignité, les autres par contre confirment l’existence de cette maladie et ses effets dévastateurs sur les populations. En depit du fait que les recherches scientifiques pour un remède efficace apportent déjà des résultats satisfaisants, il est à noter que la Covid-19 reste encore un danger permanent face auquel la prise de conscience et l’observance des mesures édictées doivent être de mise.
Pour rappel, dans son dernier discours sur l’état de la Nation du 14 décembre, le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo avait évoqué la deuxième vague de la pandémie de COVID-19 en RDC dûe aux cas importés et au relâchement des mesures barrières. C’est ce qui justifie toutes les mesures drastiques en vue d’épargner la population d’une situation plus dramatique.
Théodore Ngandu
