ENVIRONNEMENT

Retombées du forum mondial de l’eau de Dakar : Eve Bazaiba en appelle à la rentabilisation des ressources en eau de la RDC


Dakar, la capitale de la République du Sénégal, a abrité du 21 au 26 mars derniers, les travaux du 9ème forum mondial de l’eau, axés sur le thème : « la sécurité de l’eau pour la paix et le développement ». C’est pour la toute première fois dans l’histoire de cette importante plateforme de collaboration mondiale sur les problématiques liées à l’eau, que celle-ci se tient en Afrique subsaharienne où se trouve le 2ème bassin hydrologique du monde : le Bassin du Congo.

La République Démocratique du Congo (RDC) a été représentée par la Vice-premier ministre et ministre de l’Environnement et du développement durable. Prenant la parole au cours de la session marquant le 20ème anniversaire de la Conférence des ministres Africains sur les eaux en marge de ce forum mondial, Eve Bazaiba Masudi a appelé les États à contribuer aux efforts de la rentabilisation des ressources en eau de la RDC à travers des mécanismes technologiques appropriés.

 » Forte de son potentiel environnemental dont 10% des réserves d’eaux douces du monde et 52% des eaux douces d’Afrique, la RDC se présente comme une alternative à la sécurité de l’eau en faveur de la paix et le développement dans le monde  », a relevé la VPM Bazaïba, qui, face au défi de la carence des ressources hydriques, a invité les États, les dirigeants Africains à  » rentabiliser  » les eaux de la RDC, à comptabiliser les gouttes d’eau au regard de sa pluviométrie favorable. Chaque goutte compte et il faut compter toute goutte a souligné la Patronne de l’environnement congolais.

 » Beaucoup de pays africains et du monde manquent d’eau. Nous, nous avons de l’eau, nous avons ce potentiel environnemental très important. Mais nous avons besoin de la technologie qui devra nous permettre de rentabiliser ces ressources en eau « , a insisté Eve Bazaiba Masudi, estimant qu’il faut urgemment intégrer cette donne.

La RDC apporte donc une approche contributive dans le processus de rentabilisation des ressources en eau, car, selon la VPM à l’EDD,  » dessaler l’eau de la mer coûte une fortune. Par contre, élargir l’adduction d’eau potable à la population n’est pas si cher que cela « .

Au cours des quinze dernières années, les inondations et glissements de terrain ont touché 38 millions personnes sur le continent et causé des dommages estimés à plus de 4 milliards de dollars. D’ici à 2030, entre 75 à 250 millions d’Africains vivront dans des zones de stress hydrique élevé, ce qui devrait conduire au déplacement de 24 à 700 millions d’individus. Face à ces défis, l’évènement de Dakar s’est voulu  » le forum des réponses  ». Le bassin hydrographique du Congo, renferme un potentiel de développement inestimable. Il s’étend sur 3 822 000 km2 et recouvre environ 20 millions d’hectares de forêts inondées. Ses ressources sont partagées par une dizaine des pays. Cependant, on assiste de plus en plus à une dégradation poussée de la ressource en eau du bassin du Congo, tant en quantité qu’en qualité, due à la conjugaison de plusieurs facteurs dont les effets de changements climatiques restent au centre. Les besoins des Etats riverains sont de plus en plus croissants tant en termes de transport, d’énergie, d’eau potable, de l’agriculture, etc.

Cop 27 : La RDC candidate à la co-organisation avec l’Égypte

En marge de la 27ème session de la Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (COP27-CCNUCC) qui se déroulera en novembre 2022 dans la Ville Égyptienne de Charm-El-Sheikh, la Vice-premier ministre et ministre de l’Environnement et développement durable s’est rendue au Caire en Égyptienne, le lundi 28 mars dernier. Eve Bazaïba Masudi était porteuse de la lettre de manifestation d’intérêt du Président Congolais, Félix Antoine Tshisekedi, adressée à son homologue Égyptien.

En effet, la RDC entend co-organiser avec la République Arabe d’Égypte, les travaux préparatoires de la 27ème session de la Conférence des Parties sur le changement climatique (COP27).

Abdel Fattah Al Sissi qui a reçu en audience la VPM, Eve Bazaïba, le mardi 29 mars 2022, en présence du ministre Égyptien des affaires étrangères, qui a réitéré la volonté de son pays à renforcer la coopération avec un pays frère et ami, la RDC. L’Égypte s’est dit honorée de travailler en partenariat avec l’un de plus important pays du Bassin du Congo pour faire face aux enjeux climatiques qui s’imposent à l’humanité.

Des modalités pratiques de ce partenariat dans l’organisation de la pré-COP27 seront déterminées entre les deux pays. Déjà le Ministre Égyptien des affaires étrangères Sameh Shoukry, qui est également le Président désigné de la COP27, a été instruit à prendre des dispositions relatives à la mise en place du comité de pilotage avec la partie Congolaise.

 » C’est une grande victoire et une fierté pour non seulement la RDC mais tout le Bassin du Congo. La COP27 en Égypte, est une occasion pour faire avancer l’agenda des discussions en faveur de la prise en compte des contributions et apport de l’Afrique dans la lutte contre le changement climatique « , a indiqué la Vice-premier ministre et ministre de l’Environnement et développement durable.

Le Président de la République Arabe d’Égypte, a par la même occasion, transmis les salutations fraternelles au Président Congolais tout en soulignant l’intérêt que son pays accorde à la question du climat tant au niveau africain que sur le plan international.

Dieudonné Buanali

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