Economie

Transparence et bonne gouvernance dans le Congo profond : John Kabeya sollicite le concours de l’IGF pour une mission d’audit dans le Kasaï-Central

 » L’homme prudent voit le mal et se cache. Les simples avancent et sont punis  ». Paroles des Saintes écritures. Dans une missive adressée récemment à l’Inspecteur Général – Chef de Service de l’Inspection Générale des Finances de la République Démocratique du Congo (IGF), Jules Alingete, le Gouverneur nouvellement élu de la province du Kasaï-Central, John Kabeya Shikayi, sollicite les services du gendarme financier du pays de Patrice-Emery Lumumba pour une mission d’audit  » états des lieux  » dans la province sous sa gestion.

 » En effet, suite à notre prise de fonction en qualité de Gouverneur du Kasaï-Central, dans l’optique de gérer cette entité provinciale selon les principes de bonne gouvernance, nous demandons cette mission d’audit – états des lieux – pour nous assurer de l’exactitude, de l’exhaustivité et de la valeur réelle du patrimoine de cette Province  ». Lit-on en paragraphe 2 de cette correspondance officielle dont une copie est parvenue à Géopolis Hebdo.

Tout est clair comme l’eau de la roche. A travers ce contact épistolaire, le chef de l’Exécutif provincial du Kasaï-Central refuse d’endosser les actes et autres actions contraires à la bonne gouvernance posés par son prédécesseur avant d’engager sa responsabilité.

Ayant pour chef-lieu Kananga, la province du Kasaï-Central dispose de divers atouts pour devenir la future plaque tournante de l’économie du centre de la RDC. Pour y arriver, il faut une prise conscience populaire pour l’exploitation rationnelle de son sol riche et de ses diverses autres potentialités économiques. A ceci s’ajoute la canalisation des priorités de la province par les nouvelles autorités.

Candidat de l’Union sacrée pour la nation (USN), John Kabeya Shikayi a été élu, depuis le 06 mai 2022, nouveau Gouverneur du Kasaï-Central avec 22 voix contre 11 pour l’indépendant Pierrot Mutela Mukendi. Il a pour vice-gouverneur, le député provincial Martin Makita. La balle est maintenant dans le camp de l’IGF qui a pour entre autres missions de vérifier et contrôler toutes les opérations financières de l’État, des Entités administratives décentralisées (ETD), des établissements publics et organismes paraétatiques ainsi que des organismes ou entreprises de toute nature bénéficiant du concours financier de l’État, des ETD et des établissements publics ou organismes paraétatiques sous une forme de participation en capital, de subvention, de prêt, d’avance ou de garantie.

L’Inspection générale des finances, en tant que service d’audit supérieur du Gouvernement, peut procéder à toute mission de contre-vérification, au second degré, de toutes les situations douanières, fiscales ou parafiscales des contribuables ou redevables d’impôts, droits, taxes ou redevances, soit en cas de découverte d’une fraude lors de l’exécution normale d’une mission de contrôle ou de vérification, soit sur réquisition des autorités politiques et administratives, soit sur réquisition des autorités judiciaires, soit, enfin, sur dénonciation des tiers. La toute puissante IGF bénéficie également, en sus des crédits budgétaires lui alloués à cet effet et émergeant aux budgets annexes de l’État, d’une quotité de 10% des pénalités recouvrées pour ses dépenses d’investissement.

Il sied de noter que l’Inspection générale des finances dispose d’une compétence générale en matière de contrôle des finances et des biens publics

Dieudonné Buanali

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