Politique

UNC : Mise en liberté provisoire de Vital Kamerhe Les avis des uns et des autres

Il a fallu attendre seulement l’espace des quelques minutes après l’annonce le lundi 6 décembre dernier de sa mise en liberté pour que le nom de Vital Kamerhe, ancien Directeur de cabinet du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, fasse son grand retour dans l’actualité. Dans les médias, dans les réseaux sociaux, dans les échanges au sein des offices, officines, coins des rues et salon huppés, tout le monde ne parle que du leader de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC).

 » Nous avons le droit légitime de nous réjouir de la libération conditionnelle de notre Président national VK, l’obligation de rendre grâce à Dieu et de féliciter la Cour de cassation pour son humanisme. Appelons les collègues de l’UNC à durcir le bloc derrière le Chef de l’État « , a déclaré Maître Jean Baudouin Mayo Mambeke, ancien Secrétaire général du parti.

« En accordant la liberté provisoire à Vital Kamerhe, pourtant saisie comme juridiction de contrôle de conformité de la décision d’appel à la loi, la Cour de Cassation a créé un scandale judiciaire! », a fait savoir Georges Kapiamba, Président de l’ONG des Droits de l’homme ACAJ.

 » Le pays est mal parti, si Vital Kamerhe sort de la prison sans avoir purgé sa peine conformément à la loi, alors la RDC est mal partie sous la présidence de Félix Tshisekedi. L’Etat de droit, la lutte contre la corruption et les détournements des fonds publics deviennent des slogans creux et sans signification », a déclaré à son tour l’homme politique Noël Tshani Muadiamvita.

 » L’État de droit à encore du chemin à faire dans notre pays. Ce qui vient de se passer est un coup dur porté à la lutte contre la corruption, l’impunité, et le détournement des deniers publics. Sinon, pourquoi avoir refusé plusieurs fois d’accorder la liberté à Vital Kamerhe et le lui accordé aujourd’hui ? Ce qu’il y a un disfonctionnement quelque part. Toutes les stratégies de la
lutte contre la corruption et de l’impunité demeurent vides. Cette lutte devient une illusion dans notre pays, nous pensons qu’il est temps qu’on relance la lutte contre l’impunité  », a estimé Jonas Tshombela, Coordinateur de la Nouvelle Société civile congolaise (NSCC).

 » La question de la liberté provisoire est légitime lorsque les raisons poussées par le Conseil d’Etat sont fondées, partant de l’article 47 portant règlement d’ordre de la Cour de Cassation.
Du point de vue politique, ça pose problème. On ne doit pas
continuer à arrêter les hommes politiques par complaisance. Aujourd’hui, nous aimerions bien savoir ce qu’il en est de plusieurs autres dossiers des hommes politiques qui sont restés sans suites à l’instar de celui de l’ancien ministre de la Santé et hygiène publique, le Dr Eteni Longondo. La politique ne doit pas influencer la bonne marche de la justice, qui n’arrive plus à nous dire la loi  », a martelé Martin Balela, juriste et analyste politique.

Ne dit-on pas que la justice, surtout la vraie sans coloration politique, élève une nation ?

Patience Lokeke

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