Economie

21 février 2002 – 21 février 2022 : De la promotion des investissements à leur développement, nouvel horizon de l’ANAPI


21 février 2002 – 21 février 2022, cela fait 20 ans, jour pour jour, depuis que l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI) a vu le jour par la Loi n° 004/2002 du 21 février 2002 portant Code des Investissements, complétée par le Décret (du Premier Ministre) n° 09/33 du 08 août 2009 portant statuts, organisation et fonctionnement de cette Agence gouvernementale. A trois semaines du jour J, le management de l’ANAPI a organisé une conférence de presse, le 31 janvier 2022, au salon Lubumbashi de Pullman Hôtel de Kinshasa, annonçant le lancement officiel des activités marquant les 20 ans d’existence de cette Agence placée sous tutelle du ministère national du Plan. C’était aussi l’occasion pour le comité de gestion de l’ANAPI de faire une pause, évaluer le travail réalisé dans la promotion des investissements et surtout, de faire des prospections pour l’avenir.

Hughes Toto :  » L’ANAPI ne met pas en œuvre les réformes, mais accompagne les structures étatiques réformatrices chargées de l’implémentation effective des mesures décidées  ».

 » Heureux suis-je, de prendre la parole en ce jour mémorable, ici dans ce beau cadre du Salon Lubumbashi du Pullman Hôtel, à l’occasion de la cérémonie officielle de l’annonce des 20 années d’existence de l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements, qui est de par les textes, le Conseiller technique du Gouvernement Central et des Gouvernements Provinciaux en matière d’assainissement de l’environnement des affaires et de promotion des investissements ; ainsi que du lancement des activités programmées à cet effet  », a déclaré d’entrée de jeu M. Hughes Toto, Président du Conseil d’administration depuis 2015. Avant d’ajouter :  » L’ANAPI a su à travers le temps et en fonction de plusieurs sacrifices consentis, marquer de son empreinte sur la sphère économique et politique congolaise, d’abord en qualité de Guichet unique en matière des investissements au pays, ensuite comme structure technique étatique dédiée à l’assainissement de l’environnement des affaires, condition sine quanon d’attraction des investissements. (…) L’ANAPI ne met pas en œuvre lesdites réformes, mais accompagne les structures étatiques réformatrices qui sont chargées de l’implémentation effective des mesures décidées  ».

L’apport du secteur privé étant nécessaire pour la validation de ces réformes, ledit secteur privé occupe notamment une place de choix dans le processus de mise en œuvre des réformes, en ce qu’il est soit associé, soit consulté dans le cadre de la définition des réformes économiques.

 » C’est ce qui justifie la présence en ces lieux des mandataires publics et responsables des corporations professionnelles. Après 20 années d’existence, il y a lieu de reconnaître que plusieurs évolutions ont été enregistrées avec l’apport de tous, plusieurs réalisations ont été accomplies et plusieurs perspectives sont projetées pour les années à venir  », a annoncé dans la foulée le PCA Toto Hughes.

Avant de mettre fin à son mot de circonstance, Hughes Toto a sollicité l’accompagnement de tous, et surtout de la presse pour faire des activités programmées, une réelle réussite en vue de l’émergence et de l’expansion de l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements, outil important pour l’impulsion et le développement économique du pays, par l’amélioration effective du climat des affaires, la promotion des investissements, le plaidoyer et l’accompagnement en faveur des opérateurs économiques ainsi que divers autres services qu’elle accorde aux investisseurs.

Ensuite, le patron de l’ANAPI prendra la parole pour parler à l’aide de la diapositive et avec moindres détails de ce qu’a été le parcours de l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements durant ces 20 années passées, notamment : l’historique, les évolutions connues au cours des années, les réalisations positives enregistrées, les acquis obtenus avec sacrifice, les défis et perspectives d’avenir, avant d’annoncer à la presse les activités phares qui seront organisées sur toute l’étendue du territoire national dans le cadre de ces festivités.

Anthony Nkinzo :  » L’ANAPI tâchera de demeurer au cœur de la transformation socioéconomique de la RDC, et de l’émergence d’une véritable classe moyenne congolaise  ».

Avant toute chose, le Directeur Général de l’ANAPI a tenu à remercier d’abord le Très Haut qui tient tout entre ses mains. Ensuite, la presse pour l’accompagnement permanent durant les 20 premières années.

 » Atteindre 20 ans, c’est une étape importante dans la vie d’une institution.  Notre célébration n’est pas tant une festivité qu’une opportunité solennelle de marquer une pause pour jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru qui n’a jamais été simple  », a fait savoir Anthony Nkinzo Kamole.

Pour illustrer ce long parcours depuis 2002, le numéro 1 de l’ANAPI a listé quelques faits importants ayant marqué les deux décennies d’existence : En 2003 déjà, l’ANAPI était l’une des premières institutions publiques en RDC à disposer d’un site web, (www.anapi.org). Depuis, elle a changé le nom de domaine (www.investindrc.cd), et fait évoluer son site web suivant les dernières tendances technologiques.

Aujourd’hui, l’Agence dispose d’un site web conçu et développé de façon à pouvoir s’adapter à toutes les résolutions d’écran. Il est donc aisément consultable sur ordinateur, sur smartphone ou sur tablette.  » Traduit en Français et en Anglais, c’est simplement l’un des sites web les plus visités du pays  », a annoncé le DG Kinzo Kamole.

Dans le cadre de son travail de Marketing proactif et de promotion de l’image du pays, l’ANAPI a, en quelques années, produit une quantité impressionnante de publications sur les potentialités et les opportunités d’investissement qu’offrela RDC, ainsi que sur le climat des affaires et les réformes initiées pour l’assainir. Au nombre de ces publications, on peut citer, à titre exemplantif : Parcours de l’investisseur, Guide de l’investisseur, et divers Vade-mecum et Cahiers sectoriels. De janvier 2003 à ce jour, 1868 projets ont été admis aux avantages du régime général de la Loi n°004/2002 portant Code des Investissements pour un coût total de 48 422 147 613 USD, susceptibles de générer 237 672 emplois permanents.

Dans le secteur bancaire, pendant que le pays ne disposait que de trois (3) banques commerciales avant 2003, avec un total de moins de 300.000 comptes bancaires, sur dérogation express du Gouvernement de la République, l’ANAPI a pu accompagner les investissements dans le secteur des banques. Cet accompagnement a généré le flux entrant des banques commerciales qui se sont implantées dans le pays après la période cette période. Ces investissements contribuent notamment aujourd’hui, tant soi peu, à la création des emplois directs et indirects et à l’élargissement de l’assiette fiscale.

Le rapport qui unit l’ANAPI à l’investisseur, a affirmé le DG Anthony Nkinzo Kamole, ne se rompt pas lorsque celui-ci est effectivement installé et développe ses affaires. Il se poursuit tant que l’investisseur continue à opérer au pays.

Selon toujours notre source, l’ANAPI a assuré́ ainsi durant cette période, le suivi de plus de 800 investisseurs installés dans notre pays. Au cours de ces vingt années d’existence, l’ANAPI a attiré l’attention sur plusieur questions importantes en lien avec le climat des affaires et des investissements en RDC. Ce faisant, elle a joué un rôle de premier plan dans l’adoption et la mise en œuvre de plusieurs réformes du climat des affaires. C’est le cas de la Loi sur la sous-traitance, la Loi sur le Partenariat Public-Privé, la libéralisation du secteur de l’électricité, l’installation du Guichet Unique de Création d’Entreprise (GUCE). Cette liste n’est pas exhaustive.

 » Bien que toutes ces réalisations soient importantes, beaucoup reste encore à faire  », a reconnu en toute modestie ANK. Après 20 années d’existence, l’ANAPI n’est présente qu’à Kinshasa et à Lubumbashi. Avec un effectif réduit (65 agents) et des moyens financiers assez limités, difficile de couvrir tout le territoire national et d’avoir des bureaux de représentation à travers le monde à l’instar d’autres agences sœurs du continent Africain.

Par ailleurs, bien que redevenu attractif, le pays n’enregistre pas encore un flux massif d’investissements directs étrangers comme souhaité. Sur le plan du climat des affaires, dans de nombreux domaines, la mise en œuvre effective des réformes piétine malgré d’importants efforts consentis. C’est dire à quel point le chantier est vaste.

Il faut maintenir le cap pour un avenir radieux

 » On ne saurait baisser les bras maintenant. Pas après autant de sacrifices consentis  », message lancé au DG de l’ANAPI aux agents et cadres et services réformateurs présents dans la salle. Profitant de l’occasion ainsi offerte, le deuxième orateur du jour a remercié nombreuses personnes qui ont joué un rôle essentiel dans le parcours que l’Agence a réalisé depuis 20 ans. Il s’agit notamment du Professeur Mathias Buabua Wa Kayembe, Madame Wivine Mumba Latipa, et Monsieur Robert Moustafa.

 » Nous reconnaissons et honorons votre travail et vos sacrifices. Si nous en sommes ici aujourd’hui, c’est aussi grâce à vous ! Vous avez dû accomplir une course d’obstacles qui a nécessité ardeur et perspicacité. Vous pouvez être fier de votre contribution à la nation. 20 ans d’activité et la réputation de sérieux et de qualité de l’institution ANAPI, c’est aussi et surtout grâce au personnel de l’Agence  », mots très forts et symboliques envoyés à ses prédécesseurs à l’Agence gouvernementale.

Cette conférence de presse était aussi l’occasion pour le management de l’ANAPI d’évoquer les projets d’avenir. 20 ans d’existence, c’est aussi un moment propice de se tourner vers l’avenir et de scruter les défis qui restent à surmonter.

 » Aussi, je vous annonce, dans le cadre de notre stratégie d’extension, la redynamisation dans les tout prochains jours de notre Antenne de Lubumbashi, dans le haut-Katanga. Celle-ci sera suivie, au courant de l’année, de l’ouverture d’une Antenne à Matadi, dans le Kongo-Central et une autre à Bukavu, dans le Sud-Kivu. A ce projet d’extension de l’Agence à l’intérieur du pays, s’ajoute notre ambition de nous assurer une présence à l’international dans de régions stratégiques au fort dynamique économique. Vingt ans plus tard, le mandat de l’ANAPI reste aussi pertinent que jamais. Toutefois, ce mandat doit évoluer pour permettre à cette institution de jouer pleinement son rôle de catalyseur de développement. Notre mission est urgente. Je reste persuadé qu’en travaillant ensemble, nous pourrons créer un environnement propice à la création de richesses, soutenu par un cadre législatif moderne et des institutions fortes et stables rendant possible une croissance soutenue qui permettra de réduire la pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. (…). Pour sa part, l’ANAPI tâchera de demeurer au cœur de la transformation socioéconomique de la RDC, et de l’émergence d’une véritable classe moyenne congolaise  ». Foi du DG Anthony Nkinzo Kamole.

Dieudonné Buanali

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