Editorial

Grands dossiers de la république / Infrastructures : Les convictions du Ministre Gisaro

Aucun pays ne peut accéder à des niveaux de développement appréciables s’il n’a pas acquis un certain nombre d’infrastructures qui soit une texture d’intégration de ses forces de production et de progrès. La République Démocratique du Congo (RDC) est parmi les pays au monde où ce défi est le principal, où les distances sont astronomiques et les budgets alloués sont extrêmement modiques car, s’agissant d’un pays, on est en fait en présence d’un sous-continent de plus 2, 345 millions de kilomètres carrés. Comment dans ces conditions au cours d’un mandat évaluer l’apport d’un Gouvernement en infrastructures de base ? Car, il ne s’agit pas seulement de construire des nouvelles infrastructures mais aussi d’entretenir les anciennes dans un climat tropical où l’humidité et les intémperies sont une véritable lésion. Voilà des pensées profondes qui habitent chaque homme politique qui accède à ce méga Ministère des Infrastructures et Travaux Publics (ITPR). Lui, il ne fait pas exception. Le ministre d’État Alexis Gisaro, quand au cours d’une audience accordée à Géopolis Hebdo, nous fait part de ses profondes préoccupations concernant le Congo, ce pays qui a l’un des besoins les plus importants en matière d’équipements de base. Avec 26 provinces et une histoire tragique où les guerres de prédation ont éloigné l’autorité de l’État sur des grands espaces vastes comme des pays d’ailleurs, la tâche de ce Ministère ressemble à un travail des fourmis où chaque seconde doit être utilisée pour gagner ces batailles.

Comment comprendre qu’il y a des coins du pays où des populations n’ont pas vu un seul véhicule depuis des décennies car, les routes qui y conduisent sont impraticables et que des ponts, dalots et bacs sont inexistants. En même temps, on se rend compte qu’il y a eu des centaines de ponts, des milliers de kilomètres à poser et on se donne le temps de savoir que des tâches herculéennes sont assurées sur ce vaste territoire qu’est la RDC. Le ministre d’Etat Alexis Gisaro est convaincu qu’il n y a pas de fatalité au sous équipement de la République, que désormais grâce à une volonté politique inébranlable incarnée par le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, il est venu le temps des accélérations et des synergies dans la prise en compte des projets.
C’est ainsi qu’il a fait le point sur certains projets comme le projet Tshilejelu qui prend en compte quelques communes de la ville-province de Kinshasa et l’espace grand Kasaï en vue de réaliser un désenclavement de ces territoires qui peinent à exprimer leur plein potentiel économique.

Pour le ministre Gisaro Alexis, il faut se fixer sur les objectifs qui sont continus dans un cahier de charges qui sert de boussole à cette activité structurante.
Au regard de l’immensité des besoins dans ce domaine face à la précarité des moyens du trésor public, le numéro 1 des ITPR pense qu’il y a moyen d’ouvrir la réflexion sur le Partenariat public-privé (PPP) en vue d’orienter les efforts vers une croissance inclusive.

Pour l’homme d’État congolais, le modèle du contrat chinois est une bonne matrice de réflexion, mais adapté sur les vrais intérêts du peuple. Il estime qu’il est possible sur le même modèle, d’investiguer et trouver des pays ou des groupes d’investisseurs qui peuvent prendre en compte la nécessité d’exploiter nos ressources et de s’impliquer dans la réalisation des infrastructures. Grâce à cette phase de prise de conscience avec une éthique d’intégrité qui sied désormais dans l’espace politique, il est possible, selon Alexis Gisaro, de renverser les tendances et d’offrir au peuple un cadre de vie qui soit en accord avec sa vision du bonheur.

Homme des principes, le ministre Alexis Gisaro entend bouger les lignes sur la qualité des ouvrages à livrer et sur les délais de manière à créer une synergie entre les forces de production en marche et les éléments nouveaux dans le paysage technique congolais.

Se disant homme de terrain, il promet dans les prochains jours de visiter avec la presse les différents chantiers à Kinshasa et à intérieur du pays. Grâce à une équipe des professionnels, le ministre est en train de marquer des points importants dans son secteur.

Robert Tanzey

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