Société

APICO/ rentrée académique 2020-2021 : Bernard Munsoko : « que le gouvernement laisse aux établissements la charge de fixation des frais d’études « 

Prévue initialement au 15 décembre 2020, la rentrée académique 2020-2021 a finalement eu lieu le lundi 22 février 2021, dans tous les établissements d’enseignements supérieurs et universitaires, dans toute l’étendue du territoire national, après plusieurs reports liés à la deuxième vague de la covid-19 en RDC.

A cet effet, la rédaction de Géopolis Hebdo a fait la ronde de certains établissements de la ville de Kinshasa, pour un constant sur l’effectivité et l’impact de cette dernière, mais aussi pour recueillir les attentes du corps scientifique sur ladite rentrée académique.

Bernard Munsoko, professeur à l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication, membre du réseau des associations des professeurs des universités et instituts supérieurs du Congo, APICO, vice-président du syndicat des professeurs de l’Ifasic, n’est pas resté bouche-bée face aux enjeux de la rentrée en cours. » La rentrée académique a démarré un peu partout timidement, les cours ont repris concrètement, nous espérons que ça ira comme ça jusqu’à la fin de l’année », a-t-il dit d’entrée.

Il est vrai, les étudiants ont regagné le chemin des universités, mais alors, il faudrait aussi souligner que plusieurs difficultés sont manifestes, à en croire notre interlocuteur notamment, le fait de commencer tard en fin février, constitue un obstacle pour le calendrier académique, malgré le fait qu’il doit y avoir réaménagement des horaires. Sur ce, le gouvernement a une lourde responsabilité de permettre aux établissements de terminer cette année et résoudre certains préalables surtout avec la pendemie du Corona virus.

Les attentes de l’année en cours

En termes d’attente du corps scientifique pour cette année académique qui vient de commencer, le professeur Bernard Munsoko souhaite que l’État donne « aux établissements les moyens qu’il faut pour que l’année se termine en bonté, bien que nous savons que ça ne peut pas se terminer bien; il faut payer les enseignants ; face au franc congolais qui ne fait que dégringoler, nous ne demandons pas l’augmentation des salaires, mais nous demandons à ce qu’on réajuste notre salaire au taux qui était le sien quand on avait commencé à payer plus ou moins bien. »
Parmi les problèmes auxquels font face les enseignants, il y a aussi celui lié aux véhicules. Il faut dire que c’est problème est particulièrement dérangeant. « … On ne l’a jamais réglé. Il y a des véhicules déjà foutus et les concernés ne sont jamais entrés en possession de leur argent qui était versé »

Les frais académiques

Lors de l’interview qu’il nous a accordée, le vice-président du syndicat des professeurs de l’Ifasic, a fait savoir qu’il y a aussi un problème de taux des frais académiques qui pose problème :  » cette année le ministre n’a pas encore envoyé ses instructions, mais moi je crois qu’il serait temps que le gouvernement laisse aux établissements le soin de fixer ce taux de minerval et de frais d’études en fonction des réalités »

Selon lui, à cause de la dégringolade du Franc Congolais, il est difficile de maintenir et tout fixer en monnaie congolaise, car, il faut que le gouvernement puisse stabiliser la monnaie, sinon il faut laisser les établissements fixer le frais en dollars, payable en Franc Congolais.

Le manque à gagner

 » Il n’y a pas d’arriérés de salaire, mais plutôt ce qu’on appelle le manque à gagner » a-t-il dit.

Selon notre source, certains pouvaient affirmer qu’il y a juste quelques années, les professeurs touchaient 2 millions, qui équivalaient à 2 milles USD, chose qui n’était pas vraie selon lui, mais par contre ce montant était équivalent à 1.700 USD, et cela après avoir signé un documentt en 2017 avec le gouvernement justement pour ce réajustement.

 » Aujourd’hui, notre salaire est en dessous de l’équivalent de 1500 USD. Si nous réclamons l’augmentation de salaire, ils vont dire que nous sommes égoïstes, nous disons qu’ils nous reclassent dans notre situation de départ, car tout augmente sur le marché. Que le gouvernement pense à cela car, ce métier est noble et surtout du fait qu’on a perdu plus de 50 professeurs, qu’on nous garantisse la sécurité dans les établissements et là où nous habitons.

Attentes de L’APICO du prochain ministre de l’ESU

Il est sans ignorer que le nouveau premier ministre congolais, Sama Lukonde, va bientôt après ses consultations, former le nouveau gouvernement de l’Union sacrée de la nation, à ce sens, au niveau de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, ESU, il y a de grandes attentes.

Selon le Professeur Bernard Munsoko, l’APICO suggère au premier ministre, d’avoir quelqu’un à la tête de cette institution qui comprend les problèmes de l’enseignement supérieur et universitaires, et au besoin, que ça soit un professeur, renchérit-il.

« … Il faut un professeur à ce ministère, car il connaît le problème et nous pouvons l’orienter en cas d’oubli. Les politiciens, nous ne sommes pas contre ce sont les Congolais, mais il faut que ça soit quelqu’un qui connait le problème de l’ESU et qui le maîtrise. »

Il est important de signaler qu’un document a été déjà écrit, mais il n’est pas encore rendu public. Ce document pose les problèmes des fonds, dans lequel il est affirmé que la baisse du niveau de l’enseignement en RDC commence au niveau de l’école Primaire.

 » Nous, nous recevons déjà les produits qui ont été déformés déjà ailleurs au niveau inférieur. On constate un étudiant qui entre a l’université et ne connait même pas la géographie de son pays ni l’histoire de son pays, ce sont les choses qui inquiètent »

À tous les apprenants qui envahissent l’université pour la première fois, il leur est demandé de prendre au sérieux leurs études, en observant l’environnement dans lequel ils se trouvent maintenant.

Enock ISEY

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