Economie

Au cours d’une interview fleuve : Jean-Michel Mponda Yamungu:  » Nous devons réussir le pari de redonner à l’homme congolais toute sa fierté, son identité… « 

 initiateur du projet  » Futurakin horizon 2020-2050, Jean-Michel Mponda Yamungu, expert en communication et relations publiques s’est livré à geopolis hebdo au cours d’une interview fleuve où il a  expliqué clairement la vision de son projet qui vise entre autres l’épanouissement integral et intégré de l’homme congolais, son assainissement mental, mais aussi,  réussir le pari de lui redonner toute sa fierté, son identité première, celle de leader du continent africain.

Dans le même ordre d’idée, pousser le congolais à reconsidérer sa condition première à prendre conscience de ce qu’il est, d’aimer son quartier, sa commune, son pays et pourquoi pas s’investir pour son développement.

 un projet qui va se démarquer des autres projets.

Ci-dessous, l’intégralité de l’interview

Qui ne vit pas cette réalité dans sa commune ? dans son quartier ? sur son avenue ? images (manque de vision claire et clairement partagée par les hauts représentants du Chef de l’Etat à l’échelle communale( les bourgmestres) sur le devenir de l’homme et de son environnement (sa commune) à l’horizon 2030-2050 ; entassement d’ordures et quasi inexistence d’un système efficace et permanent de gestion des déchets ;prolifération d’activités non régulées sur les avenues, dégradation des avenues, des habitations, frustration et résignation  des habitants, comportement incivique généralisée des habitants de la commune, surtout des quartiers désœuvrés).

  • La détérioration de la qualité de vie au sein des communes ;
  • Aucune évolution qualitative de nos communes constatée depuis plus de 40 ans ;
  • Aucun plan urbanistique réel mis sur pied et exécuté par le pouvoir public

Conséquences :

  • Plus de 80% de la population rêvent d’aller vivre à l’étranger (Canada, Royaume Unie, France, Allemagne, USA, Japon et même en Tanzanie, Mozambique, Afrique du Sud) ;
  • Persistance des difficultés d’accès au besoin primaire de base (eau, électricité, habitation, éducation, environnement ;
  • Perspectives mitigées par le congolais pour ce qu’il sera demain, ses enfants, son espace de vie ;
  • La détérioration de l’environnement cognitif de l’homme congolais ;
  • Attachement superficiel à son pays, faible identification aux symboles forts de l’état.

Lorsqu’on est propre dans sa tête, on le sera également dans son environnement. Vous savez, il me faudrait remercier continuellement le Seigneur pour m’avoir permis de passer par des situations d’incertitudes de tous genres, par des difficultés et d’avoir pu capitaliser de tout cela.

J’ai habité un moment donné, un quartier semi périphérique à Mbinza ozone, où sur l’avenue, nous étions confrontés quotidiennement à plusieurs situations. C’est une avenue sur laquelle on retrouvait des ajusteurs ayant décidés un matin d’installer leur atelier le long de l’avenue, réduisant sensiblement la chaussée et jetant le reste de leur ferraille sur la route pour le bonheur de nos pneus de véhicules obligés d’aller renouveler l’abonnement chez le quado du coin. Toujours sur la même avenue, on retrouvait une maman malewa et son petit commerce juste à côté d’un tas immondices.

L’avenue était également le théâtre de toutes les eaux usées des lessives et des vaisselles des habitants avec comme effet, présence de flaques d’eaux persistantes, odeurs nauséabondes, pollution de l’air ; et plus loin sur l’avenue, un dispensaire de fortune, jouxtant non loin d’un garage circonstanciel ou voitures abandonnées s’empilent devenant ainsi le refuge des jeunes désœuvrés. Et pour clore l’avenue, un bar se formant tous les soirs avec quelques chaises mises çà et là le long du mur et

un gros baffle assourdissant, sans compter la cellule d’une église de la place.

Et donc c’est suite à avoir vécu dans cet environnement saturé et saturant que j’ai commencé à me poser la question de savoir qu’est-ce qu’il fallait faire pour changer durablement cet état de chose, moi qui me considérais étranger à cette situation ? Qu’est-ce qui poussaient les gens à accepter de vivre dans tel état de délabrement environnemental, comportemental, un environnement d’aliénation comme dans un asile à ciel ouvert ??

L’un des puissants maux qui gangrène notre société, nous congolais et qu’on semble négliger est la représentation qu’il se fait de lui-même, de son environnement. Cette représentation est la résultante d’un manque de conditionnement objectif dominé par le beau, le bien, l’utile, lequel se traduit à travers la vision insufflée par les gouvernants, impliquant de ce fait, le gouverné dans la gestion de la Res Publica à tous les niveaux. Et c’est à ce niveau que se situe le problème.

Aujourd’hui, nous vivons une déliquescence du pouvoir et de l’autorité de l’état. Plus personne ne respecte qui que ce soit ou quoi que ce soit parce que dans la tête de plusieurs, nous évoluons dans un non état. Les querelles politiciennes, conflits de leadership à tout va, n’ont fait que contribuer à cette détérioration de la perception du pouvoir régalien de l’état. Tout le monde fait ce qu’il pense ou ce qu’il semble être bon pour lui au détriment de la communauté (KOMUNAUTE).

On peut se réveiller un matin et trouver sur son avenue, un voisin qui s’est décidé de brûler ses effets personnels en plein milieu de la rue (matelas, habits usés, poubelles), empêchant véhicules de passer sans que personne ne lui dise quoique ce soit parce que dans l’imaginaire de tous, ou vous êtes obligés d’abandonner vos véhicules même en situation d’urgence parce que le voisin est en deuil et il a bloqué l’avenue, ou encore parce vous ou votre voisin construisez et donc moellons, sables sur l’avenue empêchant tout le monde de passer ….c’est normal, on n’a pas de choix.

Et donc le projet  FUTURAKIN HORIZON 2030-2050, veut rassembler les intelligences, les différentes compétences, pour refléchir et proposer des solutions idiones au sein de chaque commune pour révolutionner les consciences, les mentalités par la transformation de l’immatériel, afin de sortir  les congolais( habitants des communes), de ce mauvais conditionnement cognitif, mental lequel les a poussé jusque-là à une certaine résignation, à afficher un comportement d’une personne sans issue qui n’y croit plus ;  à celui qui, par une prise de conscience et un bon conditionnement, va remodeler son état d’esprit, lui poussant à reconsidérer ce qu’il est réellement et à agir de façon constructive pour sa société.

Il est important de s’interroger sur nous-même. Qui nous-sommes réellement ? (il nous faut reconstruire l’imaginaire congolais), que représentons-nous par rapport à nous même, par rapport à l’Afrique, au monde ? Quelles sont les valeurs communes à mettre en exergue.

LE POSTULAT

Plusieurs études démontrent une interdépendance cruciale entre le développement, la qualité de l’environnement, le bien-être humain et la pleine jouissance d’un grand nombre de droits fondamentaux dont le droit à la vie, à la santé, à l’alimentation, à l’eau, à l’électricité, à l’éducation, à l’assainissement, au logement descend.

CP/ Quels sont les objectifs généraux de ce projet ?

JMPY/   Pousser le congolais :

  • Reconsidérer sa condition, à prendre conscience de ce qu’il est, de l’héritage et l’acteur de son histoire;
  • Révolutionner sa mentalité, à changer la perception négative qu’il a de lui (piètre estime de soi), de son pays, de sa commune, de son quartier en une perception positive ;
  • Commencer à adopter des habitudes et attitudes responsables afin de préserver les acquis ;
  • Se construire mentalement et de façon commune, grâce à une vision communément insufflée, son beau, grand et prospère Congo, par son implication dans la gestion de ce pays à travers leurs entités respectives ;
  • Aimer son quartier, sa commune, sa province, son pays, le respecter et s’investir (devenir l’acteur majeur) pour son développement intégral et intégré ;
  • Être fier de son quartier, de sa commune, de sa province, de son pays, être fier d’être né congolais, fier d’être congolais et le défendre jusqu’au prix du sang.

D’où, nous pensons à ce propos, que les bourgmestres qui représentent la plus haute instance de l’Etat à l’échelle communale, ont un rôle plus que central à jouer dans la transformation mentale des administrés devant précédée la transformation matérielle. D’où l’importance d’avoir une vision communément partagée : « KOMUNE BOPETO avec comme signature, Bopeto na makanisi, Bopeto na Evandelo » parce qu’à travers ce projet, nous allons réussir le pari de redonner à l’homme congolais toute sa fierté, son identité première, celle de leader du continent africain.

L’idée, c’est de repenser la gestion de la commune. Quel est le profil de nos bourgmestres ? Quelle est la vision qu’ils ont de leurs communes, de l’homme(congolais) à l’horizon 2030-2050 ?

Ce qui se constate actuellement dans la plupart des communes (quartiers, rues), ce que les administrés sont pour la plupart du temps voués à leur propre sort.

L’insalubrité, la dégradation de l’urbanisation, la détérioration du système éducatif, de l’environnement, des valeurs, des mœurs sont monnaies courantes dans toutes les communes sans exception et ce, de par le pays.

Par ailleurs, les gestionnaires de nos cités pour la plupart, n’inspirent guère confiance, parce qu’ayant perdus toute crédibilité, toute dignité, biens que souvent des raisons de subventions pour faire face à leurs problèmes sont évoquées.

Plutôt que de réfléchir sur les vrais problèmes de fond, certains d’entre eux ont plus les yeux rivés vers les instances génératrices (à très faible échelle) de revenus dépendants de leurs « prérogatives » pour se faire les poches au détriment de la communauté.

Et pourtant, c’est par et au travers   de la vision des bourgmestres que les administrés vivront et s’approprieront cette nouvelle économie comportementale, afin qu’ensemble, dans une dynamique
participative, les gouvernants et gouvernés puissent avoir une vision commune, claire (Komune Bopeto), de la manière dont ils se projettent la commune demain.

CP/ Quels sont les objectifs spécifiques de ce projet ?

JMPY/ : – Restaurer la dignité de l’homme congolais ;

  • Pousser les dirigeants à se réinventer et à améliorer nos conditions de vie ;
  • Rétablir l’image et la crédibilité de l’Etat, celui d’un état responsable, qui pense, se projette et matérialise sa vision claire du développement de l’homme congolais par l’amélioration continue de sa condition ;
  • Construire l’imaginaire congolais partagé par tous.

Hier encore, le Congo en général et Kinshasa (Léopoldville) particulièrement était appelé « POTO MOHINDO » pour plusieurs raisons (propreté, en avance par rapport à ses pairs africains sur plusieurs plans : d’infrastructures diverses bâtiments, pionniers dans plusieurs domaines tels que la recherche scientifique, et.)

STRATEGIE ET ACTIONS

  1. A Court et Moyen terme

Nous pensons pouvoir capitaliser cela à travers une sous campagne dénommée « Kinshasa Poto Mohindo » pour reconditionner le mental des congolais à travers une campagne de communication et de sensibilisation 360°.

On établira clairement la fierté d’appartenir à ce grand pays, la fierté d’avoir été les pionniers en Afrique dans plusieurs domaines (écoles, universités, centres de recherche).

En ce temps-là, Kinshasa était Bopeto non pas parce qu’il y avait peu de monde, mais parce qu’on respectait les biens communs, ces propres bien, il y avait plus de discipline, plus de fierté. Et c’est état d’esprit que nous devons recouvrer, lequel nous amènera à afficher un comportement digne d’un grand peuple, une attitude et des habitudes citoyennes.

Nous organiserons des ateliers, forum avec les différents responsables des quartiers, communes et députés pour échanger sur les questions liées au développement de leurs entités. Des projections vidéo seront faites sur l’expérience de certaines villes en Afrique et dans le monde qui ont su tirer profit de leurs difficultés et devenir des lieux des plus attrayants. Et à grande échelle, on organisera annuellement le grand rendez-vous de la redevabilité de nos communes autour d’une conférence –atelier- stand d’exposition dénommée « FUTURAKIN HORIZON 2030-2050 ».

CP/ Quels sont les cibles visées par ce projet ?

  • La Présidence de la République ;
  • La population ;
  • Le Gouverneur de la ville de Kinshasa ;
  • Le gouvernement ;
  • Les parlements nationaux et provinciaux ;
  • Les bourgmestres ;
  • Les médias nationaux et étrangers ;
  • Les partenaires au développement ;
  • Les confessions religieuses ;
  • Les leaders d’opinions.

CP/ Quelles sont les attentes ?

  • L’implication et l’accompagnement de ce projet par les plus hautes instances de la République (Présidence de la République, Gouvernement, Parlement, Organismes internationaux, partenaires au développement) ;
  • Réussir le pari de redonner à l’homme congolais toute sa fierté, son identité première, celle de leader du continent africain en lui offrant une qualité de vie de ses proportions d’état continent au richesses multiples.
  1. IL Y A PLUSIEURS ASSOCIATIONS QUI POURSUIVENT LES MEMES OBJECTIFS QUE VOUS VENEZ DE DECRIRE, POURQUOI UNE NOUVELLE ? POURQUOI NE PAS S’ASSOCIER A CELLES EXISTANTES ? QUELLE EST VOTRE SPECIFICITE

L’abondance ne nuit pas. Le Congo est un pays continent aux multiples problèmes, ressources et opportunités. Il y a de la place pour tout le monde. Mais il nous faut un assainissement mental parce que le congolais est frustré par des actions limitées dans le temps et qui ne sont pas intégrateur. Ils ont vue pour des raisons diverses quelques personnes les mobilisés pour vider les caniveaux, ramasser des ordures pour un temps, organiser leur évacuation quelque fois et puis plus rien. On n’a pas réellement touché au fond de son problème, de sa condition d’homme dans son entièreté, d’un congolais vivant dans une commune délabré, sans vie, sans histoire ou la SNEL, la Regideso te rappelle chaque jour qu’avoir de l’eau et de l’électricité 24h/24h, 7jours/7jours est un luxe, lui dont le pays est scandaleusement riche à tout point de vue,  vue comme un exilé dans son propre pays, dans sa propre commune. FUTURAKIN HORIZON 2030-2050 aura le mérite de se démarquer des autres projets dans la mesure où elle vise l’épanouissement intégral et intégré de l’homme. Ce n’est juste des actions de surfaces qu’on voudrait mener, mais bien en profondeur, en reconditionnant le mental du congolais grâce à une mutualisation des intelligences dans des secteurs diverses pour se représenter au mieux l’environnement idéal.  Notre quête est de redonner à l’Homme congolais toute son essence, sa  puissance.

  1. POURQUOI 2030 ET PAS PLUS TOT ???

Parce que le congolais a développé la culture de l’inachevée, de la facilité, de l’immédiateté, de l’instantanéité, du gain facile (à l’image de ceux qui embrassent la politique   gouvernement, parlement).

Parce que le Futur de Kinshasa que nous nous sommes à léguer à notre postérité, ce Congo que nous voulons fort et prospère, où à l’image de l’américain, du japonais qui connaît, grâce à une politique, une stratégie ayant construit et consolider sa valeur doit s’inscrire dans la durée.

A propos

Jean-Michel pépé Mponda Yamungu, 44 ans, Expert en communication et en Relations Publiques. 

Détenteur d’une licence en information-communication des Facultés Catholiques de Kinshasa (actuel UCC), JMPY est    marié et père de 4 enfants dont 2 filles et 2 garçons.

Actuellement, JMPY à la charge de gérer les Relations Publiques, de bâtir et de consolider le Capital Réputation

propos recueille par WAK

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