Conformément au calendrier des scrutins publié par la Commission Electorale Nationale Indépendante, une délégation des experts de l’Organisation Internationale de la Francophonie a foulé le sol de la capitale congolaise, lundi 07 mai 2018, en vue d’amorcer les travaux de l’audit du fichier électoral tant réclamé par la classe politique. Cet audit du fichier électoral intervient après que le pouvoir organisateur des élections ait rendu public les statistiques consolidées des électeurs enrôlés. L’audit transparent du fichier électoral, permettra de dissiper tout malentendu autour des statistiques controversées publiées par Corneille Nangaa et son bureau.
A en croire le site d’information en ligne élection.net, l’Organisation Internationale de la Francophone a rappelé à la CENI qu’elle ne pouvait réaliser l’opération que dans une démarche transparente et inclusive impliquant la société civile et les forces politiques du pays. Raison pour laquelle la centrale électorale a invité l’opposition politique, la majorité présidentielle ainsi que la Société civile de déléguer aux travaux de l’audit du fichier, 3 représentants par composante, afin de rassurer les uns et les autres sur la fiabilité et la transparence de l’opération que devront mener les experts de l’OIF.
En attendant la promulgation imminente de la loi portant répartition des sièges prévue pour ce mardi 8 mai, l’audit du fichier électoral inscrit dans le planning de ce processus comme un préalable important, se fait toujours attendre. L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) sur laquelle la CENI a jeté son dévolu pour auditer le fichier électoral en fait une condition sine qua non pour démarrer son travail. Dans une lettre adressée récemment à la CENI, cette institution internationale dit toujours attendre la mise en place de cette structure à laquelle seraient associés tous les acteurs politiques mais aussi techniques et financiers, avant de s’exécuter.
Enfin, l’OIF voudrait réaliser cet audit dans une démarche transparente et inclusive, en impliquant les différentes forces politiques de la Majorité comme de l’Opposition et de la Société civile ainsi que les partenaires techniques et financiers.
Par ailleurs, l’audit du fichier électoral est organisé dans le but d’écarter les soupçons sur les probables fraudes sur la liste des électeurs inscrits pour les élections du 23 décembre 2018. Signalons que le Président de la CENI corneille Nangaa, s’est entretenu avec les experts de l’OIF déjà présents à Kinshasa cela pour discuter sur cette opération prévue du 6 au 25 mai. Une première réunion de prise de contact entre le bureau de la centrale électorale et la mission de l’OIF a eu lieu lundi 07 mai au siège de la CENI.
La commission des experts de l’OIF conduite par le Général Siaka Sangare du Mali, entend débuter les travaux proprement dits de l’audit externe du nouveau fichier électoral ce mercredi 09 mai 2018.
Théodore Ngandu
