La Paix par les Médias, c’est possible si et seulement si tout le monde y apporte sa contribution. Loin d’être un slogan populiste, la Paix est le mot d’ordre de la Campagne de pacification des esprits initiée par la Communauté Cité de Paix, CPP en sigle, Eglise Chrétienne située au n°1 de l’avenue éponyme, 1ère rue Limete-Funa. « A travers cette campagne, la Cité de la Paix invite les hommes et femmes des Médias à jouer pleinement leur rôle de Tribune d’alerte précoce sur les fléaux porteurs de haine, de dégradation de l’environnement et de déstabilisation de la Paix. », déclaration de Maître Serge Lukanga Wa Kunabo, berger de la CPP au cours d’un point de presse tenu, samedi 22 octobre 2016 en la salle Alain de l’Hôtel Invest pleine comme un œuf, devant la sommité des promoteurs, directeurs des entreprises de presse et professionnels des Médias. Pour l’homme de Dieu : « C’est par des informations équilibrées, dépassionnées et teintées des techniques de règlement traditionnel des conflits que les Médias pourront contribuer à la culture de la Paix. »
Il y a, au regard de son appel pathétique lancé aux chevaliers de la plume et du micro, un défi majeur à relever par la presse que nous sommes, afin que l’on parle de Paix sur toute l’étendue du territoire national : comment rendre compte des conflits sans contribuer au même moment à développer les cultures de la violence mais au contraire en amorçant une culture de la Paix ? Cela suppose, estime le serviteur de Dieu, une conscience à la fois du rôle et du pouvoir dont disposent les Médias sur le peuple de Dieu.
Sur ce, quelle image les Médias devront-ils désormais présenter ? Quels messages l’audiovisuel et la presse écrite devraient-ils fournir pour consolider la Paix ?
S’inspirant de la lettre de Paul aux Romains, Me Serge Lukanga a répondu, sans passer par le dos de la cuillère, à toutes ces questions en ces termes : « Loin de nous l’idée d’évangéliser tous les professionnels des Médias à être des hommes d’Eglise mais nous souhaitons que les hommes des Médias acceptent d’être des correspondants de Paix. Si nous voulons la Paix, nous devons être les Médias tribunes et supports de communication pour sensibiliser l’opinion publique sur les choses qui appartiennent à leur Paix et élever les défenses de la Paix dans l’esprit des hommes, car la meilleure façon de préserver la Paix est de prévenir les conflits et la meilleure façon de garantir la paix est l’éducation à la Paix que nous appelons Evangile de Paix par les Médias. »
Comme un pasteur devant ses fidèles, Serge Lukanga a aussi rappelé à l’assistance le dernier point essentiel qui contribue à la Paix par les Médias : « c’est obliger les vecteurs de communication de participer à la formation civique des citoyens à la culture de la tolérance, de la tendresse dans les familles, de l’élégance, de la courtoisie et surtout de la fraternité entre les hommes, les femmes et les enfants. »
L’acte posé samedi pour le Congo par ce compatriote et digne fils de Dieu, nous rappelle un homme dans la Bible, en la personne de Barnabas, nom qui signifie « le fils de l’exhortation ». Quel beau ministère !
Barnabas n’est pas né avec ce nom mais on le lui a donné car à son contact, les gens étaient encouragés. Est-ce le cas aujourd’hui avec Serge Lukanga ? Nous disons Oui sans peur d’être contredits. Soyons donc des Barnabas, des artisans de la Paix, des fils de l’encouragement, ceux qui procurent la Paix. Avec l’espoir que l’appel lancé par cet homme épris de Paix n’est pas tombé dans le long du chemin. La presse congolaise, quant à elle, devra éviter, à deux mois de la fin du deuxième mandat du Président Joseph Kabila, d’emboiter le pas à la Radio des Milles Collines de triste mémoire. Le micro, la plume et la caméra sont dans le camp des professionnels des Médias. « Heureux ceux qui procurent la Paix, car ils seront appelés fils de Dieu. », paroles des Saintes écritures.
Dieudonné Buanali
