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Clôture de la session de mars : Aubin Minaku joue à l’apaisement

C’est un président de l’Assemblée nationale calme, très serein, grave et sans doute dans sa meilleure version qui a présidé à la clôture de la session de mars 2017. Aubin Minaku qui a pris la parole pour consacrer la fin de cette session ordinaire à la chambre basse du Parlement de la République Démocratique du Congo, session, la première après l’expiration des mandats des députés nationaux et le début de la transition était contrairement aux habitudes presque solennelles. Dans un ton ponctué d’insistance, l’honorable-président a rappelé à tous qu’il avait foi en notre peuple de se mobiliser pour traverser de manière victorieuse cette période difficile faite de beaucoup de défis.

Le président de l’Assemblée Nationale s’est félicité avec raison d’avoir conduit au cours de cette session des grands dossiers notamment l’investiture du Gouvernement Tshibala, issu de l’Accord de la saint-sylvestre et l’examen et l’adoption au cours de la même session de la Loi de finances pour l’exercice 2017. Il faut reconnaître avec lui qu’au moment de l’ouverture de la session en mars dernier, le pays fonctionnait avec des crédits provisoires dans un climat de ralentissement de l’activité économique. C’est pourquoi, le travail d’affronter le double contexte de l’investiture d’un nouveau Gouvernement et de lui doter des moyens de sa politique doit figurer en bonne place de l’inventaire de cette session.

Il est revenu sur plusieurs autres lois essentielles qui ont fait l’objet des échanges entre députés et de certaines ratifications, comme celle de la BNRD. Quant au contrôle parlementaire, il a aussi fait allusion aux questions orales avec débat initiées à l’intention des responsables de l’Etat en charge de la diplomatie et de la sécurité au regard des graves incidents survenus au Kasaï, incidents ayant provoqué des déplacements des populations vers des pays voisins.

Certains observateurs avertis de la scène politique ont perçu dans l’attitude, le ton et les propos du président Aubin Minaku une forme d’appel à l’apaisement comme si les circonstances de la vie ont déjà éprouvées la Nation au point qu’il était inutile d’en rajouter avec des querelles politiciennes. C’est peut-être pour ça que certaines questions à polémique, celles qui divisent les camps politiques, qui mobilisent les passions comme les motions de défiance n’ont pas eu l’espèce de leur expression tout au long de cette session.

Conscient du seul enjeu qui soit à la hauteur des efforts, c’est-à-dire les élections, le président de l’Assemblée nationale a exhorté ses collègues qui vont en vacances parlementaires d’aller participer là où c’est nécessaire à la mobilisation pour l’enrôlement de manière à atteindre le chiffre de 45 millions d’enrôlés.

En ce jour du 15 juin, l’assemblée nationale a ressemblé davantage au temple de la démocratie qu’elle est censée être plus qu’à d’autres occasions.

Adam Mwena Meji et Cynthia Tshibangu

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