La nuit du 20 au 21 janvier 2020 a été marquée par la fin de l’ultimatum donné aux vendeurs du grand marché de Kinshasa de déguerpir le lieu pour raisons d’assainissement et de réhabilitation de ce haut lieu commercial conformément à l’arrêté du gouverneur de la ville de Kinshasa Gentiny Ngobila Mbaka.
L’hôtel de ville de Kinshasa a vécu une ambiance inhabituelle au cours de cette soirée.
Il a été envahi par des engins de toute sorte.
Les populations riveraines se sont doutées certainement de la chose qui se préparait.
Tous les espoirs suscités par des rumeurs qui ont circulées la journée faisant état du report de la fermeture du seul marché central de la capitale se sont donc envolés.
C’était sans compter avec la détermination de l’autorité urbaine qui tient à offrir pendant son mandat un beau bijou à ses administrés.
Il a suffi de quelques minutes pour que tout cet arsenal, Camions, tractopelles et tracteurs, s’ébranle vers la cible.
Le dispositif sécuritaire était mis en place pour que l’opération de destruction des étalages de fortune, la concentration des immondices vers un seul point se passe sans problème.
En quelques heures, du moins jusqu’au petit matin, sous la supervision du ministre provincial de l’intérieur, Sam Leka Sampie accompagné de la commissaire générale à l’environnement, Laetitia Bena Kabamba, le staff dirigeant du marché central, plusieurs membres du cabinet et autres personnalités, le grand marché s’est transformé en décombres pour laisser place à des artères tout de même dégagées à la grande satisfaction des populations du coin.
Assurément ce haut lieu de négoce va bientôt revêtir sa plus belle robe après l’opération d’assainissement et toutes les étapes de passation des marchés pour recruter un entrepreneur capable de relever le défi de la reconstruction d’un marché moderne répondant aux standards internationaux, comme cela est traduit dans la maquette présentée par le chef de l’exécutif provincial Gentiny Ngobila Mbaka.
Dans l’entre-temps, les commerçants qui ont hésité à dégager leurs marchandises ont la possibilité de les récupérer pour les orienter vers les marchés provisoires aménagés par la ville, en attendant la fin des travaux.
Quant à l’opération d’enregistrement et de relocalisation, elle se poursuit sans désemparer. Elle sera, certes, boostée avec le lancement de l’opération d’assainissement marquant l’effectivité de la fermeture du marché central communément appelé « zando ».
Georges KISAPINDU
