Politique

Du 1er au 2 juin 2018 : Kinshasa va accueillir une Conférence de haut-niveau pour évaluer les 10 ans d’existence de la CIRGL

« Du 1er au 2 juin 2018 se tiendra à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, une Réunion de haut-niveau des pays membres de la Conférence internationale sur la Région des Grands lacs (CIRGL) afin de réfléchir sur les 10 ans d’existence parcouru ensemble et proposer des nouvelles orientations pour booster les activités de l’organisation », a annoncé l’Ambassadeur Aimé Kakese Vinalu, hier mardi 15 mai 2018, au cours d’un point de presse. Profitant de l’occasion ainsi offerte, le Coordonnateur national de la CN/CIRGL est revenu longuement sur le dossier ‘’spoliation d’une parcelle’’ appartenant à l’Etat congolais située au n° 84 de l’avenue Colonel Ebeya, dans la commune de Gombe.

Le siège du MN/CIRGL ‘’menacé de spoliation’’

‘’ Si rien n’est fait pour protéger ce patrimoine de l’Etat congolais qui sert de siège depuis 2004 à la CN/CIRGL, nous risquons de nous retrouver dans la rue’’, prévient-il. Avant d’ajouter : ‘’Je suis victime des tracasseries, intimidations, menaces de toute sorte jusqu’à tenter à ma vie et à celle de ma famille par ceux-là même qui devraient me protéger et protéger les intérêts et les biens de l’Etat dans un dossier qui ne me concerne pas personnellement mais l’Etat congolais représenté par le Ministère de l’Urbanisme et Habitat ’’.

En effet, c’est ce Ministère qui, par sa lettre n° 0530 CAB/MIN.URB-HAB/2004, du 24 juin 2004, a octroyé au Mécanisme de la CIRGL/RDC, à l’époque Comité préparatoire de la CIRGL/RDC, la villa précitée.

« Par ma lettre n° 0482 CAB/MIN.URB.HAB/2004 du 14 juin 2004, j’ai mis à la disposition du Comité préparatoire national de la CIRGL, la villa sise 4, avenue Mandariniers dans la commune de la Gombe. Cependant, compte tenu de la longue procédure que requiert la récupération de la dite villa, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance qu’en échange, l’unité de logement situé sur l’avenue Colonel Ebeya n° 84 est attribuée à cet important service de l’Etat ‘’. Tel est libellé l’extrait de la correspondance de John Tibasima Ateenyi, à l’époque ministre de l’Urbanisme et Habitat.

Au moment où nous mettons sous presse cette information, nous apprenons des sources dignes de foi que cette parcelle querellée n’a jamais été désaffectée du patrimoine immobilier du domaine privé de l’Etat. Faux rétorque Anicet Tchovo Muamba qui serait devenu le nouveau propriétaire après avoir acheté cette parcelle pour plus ou moins 400 000 dollars américains auprès de Bongele Nkoy. Qui dit réellement la vérité ?

Du côté du Ministère de l’Urbanisme et Habitat que dirige avec maestria Joseph Kokonyangi, aucun acte de vente portant le nom de l’acquéreur, Bongele Nkoy, et du vendeur, feu professeur Mulumba Lukoji –à l’époque ministre du Portefeuille- n’est répertorié nulle part dans les archives et annales nationales. L’Etat peut-il occuper illégalement un immeuble qui appartient de droit ? Au juge la réponse.

Ayant constaté que le patrimoine  immobilier du domaine privé de l’Etat était en proie à des convoitises et à des spoliations et dans la but de le sécuriser sur toute l’étendue du territoire national, le ministre de l’Urbanisme et Habitat prendra l’Arrêté n° CAB/MIN.ATUHITPR/020/2013 du 24 septembre 2013 portant identification du patrimoine immobilier du domaine privé de l’Etat dans la ville-province de Kinshasa. Et la villa querellée a été bel et bien inventoriée au n° 75 page 89 dudit Arrêté mettant fin à toutes tentatives de spoliation du patrimoine immobilier de l’Etat congolais.

Du côté du MN/CIRGL, on ne baisse pas les bras. Aimé Kakese a décidé de porter plainte contre X devant le PGR pour enlèvement dont il a été victime en date du 8 mai 2018. Affaire à suivre.

Dieudonné Buanali

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