Politique

Les secrets d’un voyage aux Etats-Unis : Samy Badibanga déplace un pion majeur sur l’échiquier international

Au-delà du protocolaire et de la diplomatie de circonstance, le voyage du Premier Vice-Président du sénat de la RDC aux Etats unis constitue un moment important dans la formulation des termes de référence de la relation privilégiée entre Kinshasa et Washington après une année d’exercice de l’administration Tshisekedi. Il fallait expliquer, aller au fonds des choses pour donner les vraies informations aux américains qui sont alimentés parfois par des réseaux hostiles au pouvoir établi. Ayant eux-mêmes changé de perspective, les américains ont besoin de ces face à face pour consolider leur choix d’appuyer le gouvernement congolais.

Plusieurs choses ont été accomplies en une année, mais les attentes étant encore immenses, un discours de pessimisme prend de plus en plus place à la place de celui né dans l’enthousiasme des premières instances d’alternance. Maintenir au niveau qui convient la relation de partenariat et dissiper les doutes auprès de ses interlocuteurs sont là des nécessités ressenties par le leadership congolais. En plus du travail fait par la diplomatie, la voix d’un parlementaire, représentant du peuple est nécessaire pour expliquer, réorienter, corriger les perceptions et documenter les options et points de vue. Qui pour faire cela que Samy Badibanga, ancien Premier Ministre, ancien conseiller spécial d’Etienne Tshisekedi, et aujourd’hui Premier Vice-Président du sénat. Avec son carnet d’adresses fourni et son réseau d’amis dans les sphères de la diplomatie et des affaires américaines le président des progressistes congolais a bien fait de traduire pour ses interlocuteurs les différentes phases de la gouvernance actuelle et de placer dans le vrai contexte, les difficultés rencontrées par ci par là pour asseoir la marche de la République. Donner des informations exactes et plaider pour une intervention massive des américains dans le champ inoccupé des investissements et glisser un mot par là pour la levée de certaines sanctions n’ont pas manqué dans ces contacts de haut niveau. On peut dire sans se tromper que la machine Tshisekedi se met en route et tend à obtenir des résultats concrets dans ce partenariat stratégique. Ainsi le sénateur s’est donné la mission de mener des plaidoiries intenses.

Le Premier Vice Premier Président du Sénat, a eu des entretiens au Bureau du Sous-Secrétaire d’Etat aux Affaires Africaines du Département d’Etat américain qui ont porté essentiellement sur le renforcement de la coopération et du partenariat privilégié entre la RDC et les Etats-Unis, particulièrement sur la question de la gouvernance et de la relance économique.

Quant à la coopération avec les institutions de Breton Woods, il s’est entretenu avec l’équipe de la Banque Mondiale conduite par Hafez Ghanem, Vice-Président pour la région Afrique. Ces échanges étaient axés sur le soutien de la Banque aux efforts du gouvernement de la RDC, République Démocratique du Congo en vue de porter un appui à l’économie congolaise.
Une séance marathon de travail fut aussi organisée pour à la Commission des Affaires Etrangères du Sénat américain au cours de laquelle le Premier Vice-Président a eu l’occasion d’éclairer ses interlocuteurs sur la situation politique en RDC, en soulignant l’urgence de soutenir les efforts du Gouvernement surtout en cette année dite ” l’année d’action”. Le pays traverse une période cruciale de son histoire en s étant lancé dans la mise en place d’un véritable Etat de droit qui est aujourd’hui confronté à une grande pauvreté des populations et son cancer qu’est la corruption qui paralyse plusieurs actions. Agir vite et en profondeur furent les arguments de Samy Badibanga pour éviter que les efforts immenses consentis par le peuple pour se doter des institutions démocratiques ne puissent tomber à l’eau par insuffisance d’appui.

Cette visite de Samy Badibanga a été fort appréciée par l’équipe de cette Commission du Sénat habituée à recevoir beaucoup de rapports surtout des ONGs et des acteurs humanitaires sur la situation dans le pays.

On voit qu’il est important qu’au travers de la séparation des pouvoirs, les animateurs pussent néanmoins se compléter s’agissant de la cause nationale auprès des partenaires. Loin de la polémique politicienne, le sénateur Badibanga Ntita a démontré qu’il est possible de lier silence, discrétion et efficacité au service de la Nation.

Robert Tanzey

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