Economie

Lutte contre l’insécurité alimentaire pendant la Covid-19 : La fondation Mudekereza inonde le centre commercial de Mugogo des poissons frais

Chaque 1er Août de l’année en République Démocratique du Congo (RDC), les Congolais célèbrent la fête des parents et se remémorent des êtres chers qui les ont quittés il y a belle lurette. Le Congolais Mudekereza Namegabe Olive n’a pas dérogé à cette fête devenue une norme sociale depuis son fief électoral de Walungu, situé dans la province du Sud-Kivu, à l’Est de la RDC. En marge de la célébration de la fête des parents et la journée des morts le samedi dernier, l’honorable Mudekereza Namegabe est descendu sur terrain afin de visiter le parc agro-pastoral de la Fondation éponyme, plus précisément les champs d’haricot, plantés par un groupe d’étudiants de l’Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR/Bukavu), qui sont arrivés à l’étape de la moisson. Profitant de l’occasion ainsi offerte, l’élu de la circonscription électorale de Walungu a fait pêcher une grande quantité de poissons très prisés dans la contrée dans les étangs piscicoles de Cazi, Ibanda/Chiherano, situés dans le territoire de Walungu, dans la province du Sud-Kivu. Il s’agit notamment du Tilapia, du Clarias…

Les produits de la pêche et toute la récolte ont été vendu à un prix social à sa base disséminée dans le territoire de Walungu, afin de soutenir la population, surtout les plus démunis, pendant cette période de crise liée à la Covid-19. Cadre choisi pour le négoce, le centre commercial de Mugogo. Prix de vente pour les poissons ? 2 USD/Kg (4000 Francs congolais). Mais sur le marché local à Bukavu, le kilo revient à 4,5 USD (9000 CDF). Une aubaine pour les moins nantis, chômeurs, agents et fonctionnaires de l’État qui n’ont pas tari d’éloges à leur bienfaiteur.

L’agriculture étant le soubassement de tout développement, l’honorable Olive Mudekereza Namegabe a, après avoir prêché par l’exemple, encouragé les jeunes et les femmes à s’investir dans l’entreprenariat, mieux l’agribusiness à travers l’agriculture, la pêche et l’élévage, voies par excellence pour lutter contre la pauvreté et le chômage des jeunes qui se versent de plus en plus dans le banditisme, source d’insécurité dans la région.

Et pourtant, la partie Orientale de la RDC représente ce que la Beauce est pour la France, une région riche en terres fertiles. Mais malheureusement, il est difficile à ce jour d’y pratiquer l’agriculture dans certains endroits à cause des groupes armés qui y pullulent et du banditisme.

Avant de regagner sa résidence, l’élu de Walungu a condamné la récrudescence de l’insécurité et de la violence dans cette partie de la République (Ndlr : les coupeurs des routes de desserte agricole dont les RN2, RN5 et dans certains villages de Walungu), avant d’inviter les autorités nationales et provinciales à s’impliquer davantage dans le rétablissement de la paix à l’Est, grenier agricole de la RDC. La même invitation a été lancée aux élus nationaux et provinciaux. Avec l’espoir qu’il sera écouté afin d’éviter le pire. Gouverner, c’est prévoir, dit-on.

Dieudonné Buanali

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