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Manifestations anti-forces onnusiennes au Nord-Kivu : Le Gouvernement et la MONUSCO s’accordent pour des enquêtes

15 morts et 61 personnes blessées, c’est le bilan que le gouvernement a dressé de manifestations anti-MONUSCO de ces 25 et 26 juillet, par le Ministère de la communication et médias, Porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya dans une conférence de presse tenue ce mardi 26 juillet. Ce membre du gouvernement était au côté du Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général de l’ONU en RDC, Khassim Diagne. De ces 15 morts, 12 sont des civilis et 3 sont des éléments de la force onnusienne, alors que les blessés sont pris en charge par le Gouvernement.

D’entrée de jeux, le Porte-parole du gouvernement a déploré les compatriotes tombés lors de ce mouvement de protestation, tout en appelant au calme tous les congolais, principalement dans la province du Nord-Kivu où ces événements malheureusement ont eu lieu. En revanche Patrick Muyaya a insisté sur la nécessité de bannir la violence, une voie de recherche de solutions qu’il a condamnée de vive voix.

En ce qui concernent la détermination de la circonstance de ces morts, le gouvernement a choisi de jouer à la prudence. Si Patrick Muyaya a signalé qu’au regard du contenu d’une réunion tenu ce mardi 26 juillet autour du Premier Lukonde, une enquête sera diligentée pour déterminer la nature des toutes les cas de décès décrié, Khasshim Diagne de la MONUSCO a pour sa part déclaré que les 3 casques bleus ont été tués par balles. Cela sans le moindre détail sur la nature et la circonstance des morts de civils congolais dont les vies ont été fauchées par la même occasion de protestation contre l’attitude de la MONUSCO face à l’insécurité en RDC, doublé des déclarations qui friseraient les intentions de démobilisation des forces loyalistes au front.
« Pour le gouvernement, il est hors des questions que la violence soit à table, et il prendra toutes les mesures pour assurer la sécurité du personnel de la MONUSCO et de ses installations. C’est ce que nos forces armées et la police ont fait aujourd’hui, » a rassuré Patrick Muyaya.
Le représentant adjoint du secrétaire général de Nations Unies en RDC Khassim Diagne a pour sa part appelé tout le monde de passer à la désescalade. « Nous venons d’une réunion avec le premier ministre, nous sommes accordés, qu’il faudrait à présent tourner la page et passer à une phase de consolidation, de coopération renforcée, à une phase de cohérence de nos actions communes de terrain. Je salue l’engagement du gouvernement à ce niveau pour non seulement renforcer la sécurité de nos installations mais aussi rassurer nos personnels aussi bien civils que militaires, » a-t-il fait savoir devant la presse congolaise.
Cet adjoint de Bintou Keita a rassuré que le plan de retrait de la MONUSCO est en cours d’exécution, bien que les cas Nord-Kivu, Sud- Kivu et Ituri soient complexe, en revanche à Tanganyika le retrait s’est fait sans faille. Il a mis un accent particulier sur le changement qu’il est nécessaire d’apporter sur le plan de communication des actions, pour amener la population à la compréhension de ce qui se fait.

Il faut dire que les deux parties, le gouvernement congolais et la MONUSCO ne jurent que par les résultats de ces enquêtes. Pendant ce temps, il y a une accalmie qui s’observe dans la province sous état de siège du Nord-Kivu.

Fiston Oleko

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