Economie

Mise en place dans les entreprises et établissements publics : Le croissant malaise Katangais

La politique est un champ clos d’intérêts personnels disait l’ancien premier ministre français Edouard Baladur. Ceci est d’autant plus vrai que l’intérêt général, même en étant supérieur à la sommation des intérêts particuliers, obéit à une logique historique. Depuis quelques semaines des actes sont posés par les différents ministres du gouvernement Sama Lukonde, actes réglementaires, relevant des attributions des ministres, mais qui, reliés les uns aux autres, donnent l’impression d’être l’exécution d’une politique froide mise en place par certaines officines. Nos fins limiers ont appris que cette réflexion qui est au niveau des prémices a fait l’objet des plusieurs échanges des responsables au sein de la communauté Katangaise.
Le patriarche Kyungu wa Kumwanza a fait un déplacement à Kinshasa et dans les propos qu’il a tenus hors micro, il ressort ce malaise qu’il y a de constater que la plupart des mandataires remplacés sont curieusement des Katangais.
C’est le cas par exemple du gouverneur de la Banque Centrale: un Katangais qui a été remplacé par une Kasaïenne. Le Président du Conseil d’Administration du Fonds Pour la promotion de l’industrie (FPI) qui est Katangais est à ce jour remplacé par un fils du Kasaï…Et le cas le plus incompréhensible, selon cette communauté est sans doute le forcing en cours au niveau de la Direction générale des Impôts (DGI) où le Directeur de le DPE est remplacé par un autre dans le même schéma, un Katangais mute ailleurs pour être remplacé par un Kasaïen. A-t-on vraiment besoin de cibler une communauté particulière dans l’action publique ? Le tribut payé est d’autant plus troublant que parfois, il n’obéit à aucune logique cohérente. Car,
si pour certains mandataires le rapport de l’inspection générale des finances (IGF) pourrait servir de soubassement à la
prise de décision, il est un mystère dans le cas de la DGI car les performances en matière de recettes enregistrées et saluées ces trois derniers mois viennent en partie de cette direction. Elle a, selon les propres mots du ministre des finances, crèvé les assignations à 100 % voire 120 % . C’est donc une sanction positive qui serait attendue des autorités et non une mise à l’écart au moment même où l’enjeu majeur de ce gouvernement est la maximisation des recettes. Que cache cette décision et surtout le forcing du ministre qui en apparence n’a pas suivi les postures ou conseils de son chef ? Y aurait-il des ministres plus puissants que le premier d’entre eux ? C’est pourquoi les notables Katangais s’inquiètent et veulent savoir la logique de toutes ces décisions ? Le cas du Cadastre minier est à aligner dans cette série noire pour les leaders Katangais qui voient leurs cadres sanctionnés chaque jour et ce, dans un contexte de grande suspicion mutuelle entre les partenaires de l’Union sacrée.

Un autre aspect qui se profile de ces différents cas est le fait qu’il existe au Gouvernement des ministres qui remettent en cause l’autorité du Premier Ministre et qui ne savent pas que ces différentes attitudes cavalières fragilisent non seulement la cohésion gouvernementale, mais indisposent le Président de la République dont le rôle n’est pas de gérer l’égo surdimensionné de certains de ses collaborateurs qui n’ont pas la discipline des corps et le respect de la hiérarchie. A la veille des 100 premiers jours du gouvernement des warriors, toute action ou attitude guidée par l’indiscipline au sein du gouvernement, porte forcément un coup aux efforts et à la vision du président de la République.
Il serait temps que le Premier Ministre commence à user de ses prérogatives constitutionnelles pour rappeler à certains membres du gouvernement qu’ils sont les effectifs d’un gouvernement, du gouvernement Lukonde.

Géopolis Hebdo

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