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Prétendue présence des Fdlr dans les rangs des FARDC : Sylvain Ekenge : « la RDC n’a pas la doctrine de base arrière contre ses voisins…»

La République Démocratique du Congo n’a pas pour doctrine de servir de base arrière des rebelles contre les régimes de pays voisins. Ce sont là les mots du Porte-parole des Forces Armée de la République Démocratique du Congo (FARDC), Sylvain Elenge Bomusa, lors d’un briefing presse qu’il a co-animé avec le Porte-Parole du Gouvernement Patrick Muyaya Katembwe ce mercredi dans la soirée.

Cette affirmation est venue couper court à des bruits qui circulent dans le pays selons lesquels  » on compterait dans les rangs de la Garde Républicaine des éléments de Fdlr. » Selon Sylvain Ekenge, certains congolais, par leurs actes, par leurs agissements, démontrent leur soutient à l’agression rwandaise. « Des gens pareils, si on les interpelle, ils vont dire que c’est de l’acharnement. Pensez-vous que la République manque des jeunes? On a 40.000 qui sont dans les centres d’instruction. Pourquoi prendre les Fdlr dans une unité de lutte ? C’est honteux pour un tel homme, » dit-il.

Pour le porte parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, il est important de s’informer, en faisant allusion à l’auteur de cette rumeur, pour ne pas faire le relai des propos qui sont d’une extrême gravité et pour lesquels il peut même répondre devant la justice. A en croire le Ministre, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi a déjà dit qu’aucun Officier des FARDC ne peut collaborer avec une quelconque force négative. Pour lui, lorsqu’on parle de la collaboration avec les FDLR, c’est l’argument du Rwanda qui trouve malheureusement des relais en RDC.

Les acquis de l’état de siège

Au cours de la même rencontre avec la presse, il était principalement question de parler des acquis de l’état de siège instauré dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Sylvain Ekenge a expliqué que cet état de siège a été proclamé par le président de la République, Félix Tshisekedi, dans deux contextes différents. La détérioration de la situation sécuritaire en Ituri a commencé en décembre 2017 avec les tueries des Hema. Mais aussi l’émergence du groupe CODECO, qui a donné naissance à d’autres milices locales. En 2020, il y a eu création du G5 Zaïre, constitué des membres de la communauté victimes des atrocités de la CODECO. Au même moment, les ADF fuyant Béni, ont migré en Ituri.

Au Nord-Kivu, il y a eu 3 mouvements: le M23, les ADF MTN et les groupes supplétifs qui terrorisent la population. II y aussi d’autres groupes armés dans le petit nord: à Rutshuru, Masisi, Rubero. Une autre, ce sont les Fdlr. Avec l’état de siège, ces menaces ont été circonscrites. Des opérations ont été menées, il y a eu beaucoup de rendus, des groupes armés cantonnés. Tout cela a permis de réouvrir certaines routes. L’armée dit aussi avoir démantelé le réseau de ravitaillement des forces négatives. Il a noté aussi la neutralisation des Adf de plusieurs nationalités : jordaniens, égyptiens, centrafricains, rwandais, burundais, somaliens, etc.

L’officier superieur des forces armées congolaises a fait également remarquer que Malheureusement, cette situation a été perturbée par l’agression rwandaise qui a occupé des pans de notre territoire et l’armée a été obligée de faire de prélèvement, au point qu’il y a eu des zones lagunaires qui sont restées. Selon Sylvain Ekenge, l’Etat de siège a été mis à mal aussi par la résurgence du M23, avec le soutien de Kigali.

Fiston Oleko

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