L’Autorité de régulation et du contrôle du marché des assurances en République Démocratique du Congo (ARCA) organise régulièrement des séances de travail avec les sociétés désireuses d’opérer dans ce secteur, avant qu’elles ne déposent leurs demandes d’agrément respectives. Ces séances de travail sont d’une importance capitale d’autant plus qu’elles lui permettent de fixer clairement, à leur attention, des aspects spécifiques abordés au niveau du Code des Assurances mais également au niveau du Règlement pour des orientations précises. Mais est-ce que la Société nationale d’assurances (SONAS SA), la seule compagnie qui fonctionne dans ce secteur en RDC, est actuellement en mesure de faire face à la concurrence ? Carole Agito Amela, Directrice générale de la SONAS SA, s’est voulu rassurante : « la SONAS est prête. Nous nous y préparons depuis avant la promulgation de la Loi et nous continuons d’y travailler. »
En effet, le Code des assurances exige à toutes les sociétés désireuses d’opérer dans ce secteur en RDC à pouvoir se conformer aux dispositions pertinentes prévues dans son article 509. C’est à ce titre que la SONAS SA, bien qu’existant avant la promulgation de ce Code, se voit obligée de déposer, auprès l’ARCA une demande de régularisation afin de pouvoir continuer à fonctionner dans le secteur des assurances libéralisé.
Pour l’ARCA, ce type de séances de travail avec les sociétés, avant qu’elles ne déposent leurs demandes d’agrément respectives, est d’une importance capitale d’autant plus qu’il lui permet de fixer clairement, à leur attention, des aspects spécifiques abordés au niveau du Code des assurances mais également au niveau du règlement pour des orientations précises. Avec cet éclairage, la DG de la SONAS, Carole Agito Amela qui ne dort pas sur ses lauriers, promet de s’y atteler pour pouvoir apprêter un bon dossier.
«Nous sommes venus en tant qu’opérateur du secteur des assurances. Comme vous le savez, la SONAS SA est la seule compagnie qui fonctionne dans ce secteur en RDC. Nous avons l’obligation de nous conformer à la Loi qui nous demande de régulariser notre dossier en déposant une demande formelle auprès de l’ARCA », a-t-elle ajouté.
Concurrence, la SONAS est prête
A la question de savoir si la société qu’elle dirige est actuellement en mesure de faire face à la concurrence, Carole Agito s’est voulu rassurante : « la SONAS est prête. Nous nous y préparons depuis avant la promulgation de la Loi et nous continuons d’y travailler. »
L’ARCA maintient le cap, a indiqué Alain Kaninda. Elle est déterminée à mettre en place un marché ayant des fondamentaux forts, un marché financier nouveau et dynamique. Raison pour laquelle, en mars dernier, elle avait reçu les nouveaux opérateurs désireux d’œuvrer dans le secteur des assurances en RDC.
“L’objectif est de leur faire comprendre les points essentiels sur lesquels l’ARCA tient notamment les matières de gouvernance, d’organisation et de respect des normes internationales établies”, a insisté Alain Kaninda.
La formation avant la mise en conformité
Dans cet élan vers la mise en conformité, plus d’une centaine des cadres et agents de la SONAS SA ont suivi pendant près de trois (3) semaines, soit du 16 avril au 4 mai 2018, une formation sur ‘‘l’Economie générale du Code des Assurances’’. Cette formation a été d’une grande portée nationale et internationale dans la vie de la SONAS SA en ce qu’elle a permis au personnel de l’entreprise à se mettre au diapason des dispositions techniques et normatives contenues dans le Code des Assurances, promulgué par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, le 17 mars 2015. Cette loi n°15/005 du 17 mars 2015, ouvre, non seulement la voie au marché concurrentiel des assurances mais aussi, apporte beaucoup d’innovations tant à l’assureur qu’aux assurés.
Aux termes de ces innovations, on peut notamment épingler la protection des assurés et victimes sinistrées, le raccourcissement des délais de traitement des dossiers, et la levée rapide des copies des Procès- Verbaux auprès des parquets en cas de lésions corporelles ou de dégât matériel.
Ladite formation fut sanctionnée par la remise, à chaque participant, d’un brevet de fin de formation. Qui a dit que la SONAS SA n’est pas sur la voie de mise en conformité ?
Dieudonné Buanali
