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Tribune : UDPS-Stop au suicide

Par égoïsme, égocentrisme, course à l’appât du gain facile et au positionnement, ainsi que par inconscience et irresponsabilité de certains de ses cadres, l’UDPS, un capital précieux, accumulé au prix de 40 longues années de sacrifices et de privations, est en train d’être dilapidé.

Aujourd’hui, le parti le plus populaire de notre pays, et qui a focalisé les espoirs de millions de congolais quatre décennies durant, se meurt. Implantée dans tous les coins et recoins de la RDC par ses Pionniers, l’UDPS a été laminée aux scrutins électoraux de décembre 2018. Elle n’a pas réussi à faire élire un seul sénateur. Elle a dû se contenter de 32 députés sur 500 et d’un seul gouverneur de province. Aucune évaluation n’a été faite de ce désastre. Le parti historique déçoit et fait la honte juste au moment-même où, ayant l’un de ses membres assis dans le fauteuil présidentiel, il était le plus attendu pour trouver des solutions aux souffrances de nos compatriotes et pour relever les énormes défis économiques, sociaux, et sécuritaires qui pointent à l’horizon avec cette maudite pandémie de coronavirus.

En âme et conscience, je soumets au cœur, à l’intelligence, à la conscience, à l’esprit de militantisme, et de patriotisme de tous les membres de l’UDPS la proposition ci-après, voie de la raison à mes yeux :

En application de l’article 26 des statuts actuels de l’UDPS et dans le respect des principes de l’Etat de droit, les 3 membres du Directoire désignés doivent s’assumer. Il s’agit de :

  1. Jean-Marc Kabund-a-Kabund, Secrétaire Général de l’UDPS, assumant l’intérim du Président du Parti
  2. Victor Wakwenda, Président de la Convention Démocratique du Parti (CDP)
  3. Jacquemin Shabani, Président de la Commission Electorale du Parti (CEP)

Ces trois personnalités doivent faire montre de beaucoup de modestie et d’humilité. Elles doivent, au nom de nos martyrs et en leur mémoire, se dépasser, taire leurs orgueils, et signer ensemble un appel au sursaut patriotique, à l’union, et à la paix des cœurs au sein de notre Parti. L’UDPS doit, en effet, pouvoir parler d’une seule voix, audible, intelligible, et crédible.

Dans les conditions actuelles, et pour se conformer aux exigences légales et sanitaires de confinement, ce triumvirat statutaire doit réunir dans les plus brefs délais quelques notabilités de l’UDPS en vue de se concerter, échanger les idées, et concevoir des stratégies sages et idoines, à même de sortir le Parti du bourbier.

Pourraient être conviés, à raison de 3 personnalités par catégories, les cadres ci-après :

  1. Les Députés et Ministres
  2. Les membres actuels de la Présidence
  3. Les personnalités historiques du Parti
  4. Les anciens hauts cadres; quel que soit le courant où ils évoluent actuellement
  5. La Ligue des Jeunes
  6. La Ligue des Femmes

Ensemble, elles réfléchiront sur les voies et moyens de remettre le Parti sur les rails et prépareront la tenue d’un Conclave des cadres à réunir dès la sortie du confinement.

Ce conclave, de 3 à 4 jours, réunirait 200 à 300 cadres du Parti; c-à-d des membres qui ont eu à exercer des responsabilités au sein de l’UDPS tant pendant la clandestinité, que sous la Transition, et jusqu’à ce jour.

Ce Conclave mâchera le travail, détendra le climat, et programmera la tenue de l’indispensable et absolument nécessaire Congrès de Refondation de l’UDPS, notre patrimoine commun.

Au cas où le Secrétaire Général refuserait de s’associer à l’initiative, le premier Secrétaire Général Adjoint par ordre de préséance sur l’Acte de nomination prendra de plein droit sa place. Il en sera de même pour le suivant, si ce dernier adopte la même attitude négative.
Au cas où le triumvirat manquerait de courage ou s’avèrerait incapable d’assumer ses responsabilités statutaires (art. 26), le Parti, propriété de tous ses membres (sociétaires), devra se prendre en charge. Un petit groupe de cadres devra prendre son courage à deux mains et initier une pétition démontrant le danger de disparition que court le Parti et convoquer ce Conclave de salut.

C’est à ces conditions qu’il sera possible de refaire de notre parti la première force politique du pays, pour la grandeur du Congo et le bien-être de nos concitoyens.

L’UDPS ne peut pas disparaître; et sa renaissance est à ce prix.

Fait à Kinshasa, le 1er Mai 2020

Corneille MULUMBA
Membre co-fondateur de l’UDPS
(+243 994840000)

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