«Inclusion et Éducation : Tous, sans exception », c’est le thème retenu à la présentation du rapport mondial de suivi de l’éducation 2020.Dans son mot de circonstance, le représentant-pays de l’UNESCO représenté par le représentant pays de la FAO, Aristide Ongone a rappelé que le rapport mondial de suivi de l’éducation constituera le mécanisme de suivi et de rapport sur l’ODD-4 et sur l’éducation dans les autres ODD et devra rendre compte de l’application des stratégies nationales et internationales visant à ce que tous les partenaires concernés respectent leurs obligations, dans le cadre du suivi et de l’examen de l’ensemble des ODD. Comme le précisent la déclaration d’incheon Éducation 2030 et le cadre d’action afférent.
Ce rapport mondial rappelle que le degré d’inclusion d’un système éducatif équivaut ni plus ni moins au degré d’inclusion voulu par ceux qui en sont les architectes, un système, tout comme son contexte peut être à l’origine d’un désavantage.
Pour ce qui est des défis liés à la pandémie à covid-19 qui a davantage révélé et accentué les inégalités ainsi que la fragilité de nos sociétés, le rapport mondial de suivi de l’éducation 2020 sur l’inclusion dans l’éducation prend une dimension encore plus importante.
Le rapport lance une mise en garde en soulignant que les possibilités d’éducation restent inégalement réparties. Trop d’apprenants demeurent privés d’une éducation de qualité, car les obstacles à surmonter sont encore trop haut même avant la covid19, l’exclusion totale de l’éducation touchait un enfant, adolescent ou jeune, sur cinq. Des millions d’autres sont marginalisés au sein même de leur salle de classe à cause de la stigmatisation, des stéréotypes et de la discrimination.
Ce rapport réitère aussi les disparités persistantes et préoccupantes qui existent dans l’éducation censées sous-tendre l’inclusion.Mais la règle du tous, sans exception de la démarche inclusive implique aussi de ne plus apposer sur les enfants des étiquettes stigmatisantes.
Adopter des approches de l’apprentissage qui tiennent compte de ces étiquettes, limite leurs possibilités,au mépris des bienfaits que la diversité des approches de l’apprentissage peut apporter à tous les enfants.
Les mécanismes de discrimination, de stéréotypes et des stigmatisation sont identiques pour tous les apprenants exposés à un risque d’exclusion. Alors que 68% des pays disposent d’une définition de l’éducation inclusive, 57% de pays seulement y mentionnent les multiples groupes marginalisés, a t-il martelé.
A cette occasion, certaines recommandations qui prennent en considération les causes profondes des obstacles et le large éventail de questions liées à l’inclusion, qui menacent les chances du monde d’atteindre les objectifs de 2030 ont été exposées notamment :
Elargir la compréhension de l’éducation inclusive qui doit inclure tous les apprenants, indépendamment de leur identité, de leur origine ou de leurs capacités;
Cibler les financements sur les laissés-pour compte d’où il n’y a pas d’inclusion quand des millions d’individus n’ont pas accès à l’éducation;
Partager l’expertise et les ressources qui sont selon ce rapport, le seul moyen de favoriser la transition vers l’inclusion;
Engager une consultation significative avec les communautés et les parents dont l’inclusion ne peut être imposée d’en haut;
Assurer la coopération entre les ministres, les secteurs et les niveaux de gouvernement : l’inclusion éducative n’est qu’un sous-ensemble de l’inclusion sociale
Appliquer une conception universelle et veiller à ce que les systèmes inclusifs réalisent le potentiel de chaque apprenant.
Preparer, autonomiser et motiver le personnel éducatif, tous les enseignants doivent être préparés à enseigner à tous les élèves; etc.
Signalons que ce rapport mondial de suivi de l’éducation 2020 est préparé par une équipe indépendante qui siège à l’UNESCO.
Édouard Funda
