Société

Wosho Olangi : Une vie de combat et d’engagement

Tout juste trois jours après les obsèques de son mari, Elisabeth Wosho Olangi a tiré sa révérence. La nouvelle de son décès qui a été annoncée dans la matinée de mardi 5 juin, a été suivie quelques heures après d’un bruit faisant état de sa résurrection. Mais très vite les informations ont été précisées, Wosho Olangi est bel et bien décédée, laissant derrière elle une œuvre grandiose après une vie de combat et d’engagement.

La nouvelle est tombée dans les premières heures de la matinée d’hier mardi : maman Olangi, 68 ans, est décédée dans la nuit du Lundi à mardi, emportée par une crise cardiaque. Cette triste nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre dans tout Kinshasa. Dans les réseaux sociaux, à travers les rues de la capitale, tous ou presque avait du mal à croire à la nouvelle. D’autant que pas plus tard qu’il y a trois jours, les Kinois venaient de mettre en terre Papa Olangi Wosho, le défunt époux de la servante de Dieu, décédé en octobre 2017 en Afrique du Sud, mais dont le corps a été rapatrié il y a seulement cinq jours. Les fidèles du Ministères du Combat spirituel se remettaient à peine de ce long deuil, qu’ils ont été foudroyés par la fatale annonce de la disparition de leur « maman ».

Comme si cela ne suffisait pas, sur le coup de 10 heures du matin hier mardi, les sanglots des ouailles de Maman Olangi se transforment en cris de joie : la servante de Dieu serait ressuscitée. Une confusion s’en est suivie avec son cortège d’alléluia. Ceux qui ont cru à cette information, se sont fendu des commentaires à la gloire « du Dieu vivant ». Une sorte de folie s’est emparée de Kinshasa. Des images contradictoires déferlent sur les réseaux sociaux. Finalement la nouvelle de la résurrection s’est avérée une rumeur, une fake news. Maman Olangi, combattante en chef du combat spirituel, a perdu la bataille contre la mort. Cette mort implacable qui a emporté son mari avec lequel elle a eu plus de 45 ans de vie commune. Manifestement, la servante de Dieu n’a pas su digéré le long moment du deuil de son époux pendant près de 8 mois. Une attente interminable avant les obsèques auxquelles elle n’a pas participé, pour raison de santé. Mais sa vie, son parcours est un combat, un engagement rare pour être souligné. Portrait d’une militante de la foi.

 

Née le 19 Novembre 1950 à Loto dans la province du Kasaï Oriental, (Sankuru actuellement), Elisabeth Wosho Olangi Onyumbe est originaire de la collectivité de Basambala, dans le territoire de Katako kombe. Maman Olangi, comme l’appellent les Kinois et Kinoises, est Docteur de la parole de Dieu depuis 1998 et bergère de la Communauté Internationale des Femmes Messagères du Christ (CIFMC), une entité du Ministère Chrétien du Combat Spirituel. Elle était mariée depuis plus de 40 ans à feu Joseph Olangi N’Koy U’De avec qui elle a eu sept enfants.

Wosho Olangi a terminé ses études primaires en 1965 à l’école catholique de Kata-Kokombe et son cycle d’orientation en 1967, au Lycée Marie médiatrice de Lodja. En 1971, elle obtint son diplôme d’aptitudes à l’enseignement supérieur de Louvain-la-Neuve en Belgique. Elle est diplômée de haute couture « Grenier de Paris » et, graduée en Sociologie Industrielle au CIDEP/ Lubumbashi, en 1984.

Co-Fondatrice et vice-présidente de la Fondation OLANGI-WOSHO depuis le 01/11/1993, elle était aussi fondatrice et présidente Générale de la Communauté Internationale des Femmes Messagères de Christ(CIFMC) depuis 1990. Présidente Régionale, puis Nationale, de CWFI/Zaïre de 1988 à 1990.  Couturière, Patronne de la maison de haute couture « Benirelle » à Kinshasa de 1984 à 1990. Couturière, Patronne de la maison de haute couture « Aiguille d’or » à Lubumbashi de 1976-1984. Evangéliste depuis 1980, elle a été élevée Docteur de la Parole de Dieu depuis 1998.

En mars 2017, le couple Olangi a célébré les 26 ans d’existence de leur ministère, avec ses 3 entités à savoir : la Communauté Internationale des Femmes Messagères du Christ (CIFMC), le Centre Peniel Mondial (CPM) et la Jeunesse Chrétienne Combattante (JCC). L’événement avait été sablé à la cité de triomphe, le centre international d’adoration du Ministère Chrétien du Combat Spirituel, à la 17ème Rue Limete/Kinshasa.

Frappée par la mort de son mari, « maman Olangi » n’a plus fait d’apparition en publique.

                                                                                                                      Patrick Ilunga

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