Pour des raisons liées spécifiquement à la pandémie de la Covid-19 qui a frappé de plein fouet le Monde entier, la 75è session de l’Assemblée générale des Nations-Unies a ouvert ses portes depuis le 15 Septembre dernier. Elle ira jusqu’au 29 septembre 2020, et cela par vidéo-conférence. Le débat général de haut niveau annuel a démarré le 22 septembre et ira jusqu’au au 26 septembre. Cette 75ème assemblée générale des Nations Unies porte sur le thème « L’avenir que nous voulons, les Nations-Unies dont nous avons besoin : réaffirmer notre engagement collectif en faveur du multilatéralisme, affronter la COVID-19 par une action multilatérale efficace ».
Pour sa deuxième participation depuis qu’il est à la magistrature suprême, Félix Tshisekedi a, dans son discours à l’occasion de ce grand rendez-vous des dirigeants du Monde, appelé à la réforme du Conseil de securité des Nations-Unies qu’il veut démocratique, transparent et représentatif.
« C’est pourquoi je réitère mon appel urgent pour la réforme du Conseil de Sécurité des Nations Unies, afin de rendre cet organe plus transparent, plus démocratique et plus représentatif de la composition de notre Organisation. Depuis plus d’une décennie, nous rappelons chaque année l’injustice criante que subit le continent africain dans sa représentation tant au sein du Conseil de sécurité que dans les différentes organisations internationales qui composent le système des Nations-Unies. Le sentiment de frustration qui laisse une quasi-indifférence face à cette évidence, participe à l’accentuation des frustrations sociales et populaires, qui aboutissent parfois à des épisodes de violence dans de nombreux pays »a déclaré le Président Tshisekedi dans son discours diffusé sur la chaîne nationale.
Il a aussi souligné que La réforme des Nations-Unies doit, en outre, tirer les leçons de l’expérience en matière de coopération internationale en vue d’assurer une plus grande efficacité aux agences et fonds engagés dans la bataille du développement économique et social.
« Nous devons nous engager à appliquer des mesures concrètes pour rendre véritablement irréversibles aussi bien l’éradication de la pauvreté que la réduction des inégalités, promouvoir l’inclusion sociale et l’environnement de façon holistique, renforcer la coopération économique et technique, avancer sur le chemin de la solidarité et du développement et pour préserver la paix et la sécurité internationales. Ainsi, le village planétaire dans lequel nous vivons pourra refléter la solidarité internationale, le respect des droits humains et de l’environnement, ces valeurs qui nous caractérisent. », a ajouté le cinquième Président de la République démocratique du Congo.
De la brigade d’intervention de l’ONU
En sa qualité de commandant suprême des FARDC et de la police nationale, Félix Antoine Tshisekedi plaide pour affecter à la Monusco des soldats rompus pour faire face à la guerre asymétrique qu’imposent les groupes armés à l’Est du pays.
« En attendant que nous puissions nous convenir sur les contours définitifs de l’avenir de la Monusco sur le territoire national, le vœu de la République démocratique du Congo est de voir pendant cette période de préparation à la sortie, le renforcement de la collaboration sur le terrain au sein des unités de la Monusco et avec les FARDC, afin que la puissance de feu attendue pour protéger la population et restaurer la paix, la sécurité et l’autorité complète de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national soit effective », a-t-il indiqué.
Les sanctions contre les réseaux qui financent les groupes armés
Le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi a par la même occasion, appelé la communauté internationale à sanctionner les réseaux qui financent ces groupes armés à l’Est de la République démocratique du Congo.
« Nous ne pouvons pas, en effet arriver à neutraliser les groupes armés sans éradiquer leurs sources d’appui qui ne sont autres que ces réseaux et leurs souteneurs. Je lance un appel à la communauté internationale afin que les sanctions appropriées, ciblées et efficaces soient appliquées », a-t-il lancé lors de sa prise de parole par visioconférence.
Au Chef de l’État de de préciser:« le constat établi démontre d’une manière générale que ces groupes armés disposent des moyens qui leur permettent de poursuivre leurs activités. Ces moyens proviennent souvent de l’exploitation illicite des ressources naturelles écoulées en-dehors de la RDC, à travers des réseaux bien établis et sans aucun doute, avec l’aide de certains souteneurs ».
La Covid-19
Concernant la pandémie de la Covid-19, Tshisekedi Tshilombo a plaidé en faveur de l’annulation et l’allègement par les institutions financières et les G20, des dettes des pays pauvres. À l’en croire, ceci devra permettre à ces Etats de sortir effectivement de la crise et à mieux assurer l’après COVID-19”.
« Pour mon pays la RDC, afin d’aider les pays en développement à sortir effectivement de la crise et à mieux assurer l’après COVID-19, les efforts de la Communauté Internationale devraient inclure l’annulation et autres allégements du fardeau de la dette afin de leur permettre de mieux se reconstruire »,a-t-il lancé aux Nations-Unies.
Les pays donateurs ont été par ailleurs appelés à honorer leurs engagements d’Aide Publique au Développement, notamment pour les Pays les moins avancés et les pays fragiles, et à redoubler d’efforts pour réaliser ce qui a été convenu dans le Programme d’action d’Addis-Abeba sur le financement du développement.
Théodore Ngandu
