Politique

Avec l’intervention à succès de la Congolaise de Construction (2C) La primature et ses environs sauvés de justesse d’une grande menace d’érosion

Si la nature reconnait à l’homme cette latitude d’aménager un espace humainement vivable pour lui, elle a en revanche, ses caprices qui dérangent à son tour l’homme et son milieu de vie en cas de non prise en charge correcte. Face à ce grand espace qui abrite la primature de la RDC et ses voisins, les caprices de la nature n’ont pas été clémentes il y a peu de temps. Deux têtes d’érosion s’étaient créées suite aux ruissellements des eaux de pluie non canalisées. L’une particulièrement sur l’avenue du Fleuve qui borne le mythique Fleuve Congo dans commune de la Gombe, l’un des coins huppés de Kinshasa, à quelques mètres de la barrière d’entrée de la primature, l’autre à l’intérieur de l’enclos, un peu plus à la partie orientale du Jardin dit de la primature, derrière les œuvres d’art, mieux les bustes des premiers ministres congolais. Plus rien à craindre actuellement, parce qu’une solution adaptée à ce grand problème naturel très menaçant a été trouvée. Recruté par l’Etat, La société spécialisée en génie civil dénommée la Congolaise de Construction (2C) a su écarter le danger qui guettait ce coin de la capitale, où sont érigés les bâtiments d’une des grandes institutions de la RDC, mais aussi les belles maisons d’habitation des particuliers. La rédaction de Géopolis a eu le privilège de descendre sur le lieu, pour faire échos de ce qui s’est réellement passé, et la solution apportée.

L’avenue du Fleuve est aussi connue pour sa capacité attractive consistant à accueillir des kinois qui viennent se faire prendre en photos, surtout les plus jeunes. Alors que cette érosion menaçait de couper cette avenue à deux, le hasard de l’histoire fait que la première victime de ce glissement de terrain après la route qui sépare le fleuve Congo et les habitations, se trouve être l’ancien vice-président de la RDC et ministre d’Etat honoraire en charge de la décentralisation Azarias Ruberwa, qui a été de ce fait le premier à lancer l’alerte. Un cri d’alarme qui a trouvé vite du répondant. À ce stade les travaux assurés par la Congolaise de Construction (2C) sont fin prêts, l’érosion arrivée à moins d’un mètre de la chaussée, a été nettement arrêtée.

« Il y avait une tête d’érosion qui s’est déclarée à ce niveau, qui menaçait d’abord de couper l’avenue du Fleuve puis les maisons avoisinantes. C’était tellement dangereux qu’il fallait agir rapidement » a déclaré André Ngoma Kinkela, ingénieur à la Congolaise de Construction et coordonnateur de ces travaux.

Pour lui, après études, la méthode technique utilisée consistait d’abord à se donner comme objectif premier « stabiliser l’endroit parce qu’il y avait une profondeur de 22m ». Ensuite, poursuit l’ingénieur Kinkela, nous avons construit deux murs de soutènement, l’un à 10m et l’autre à 20m de hauteur. En outre, il affirme qu’il y a eu aussi la construction de ½ km de route sur l’avenue du Fleuve, partant du lieu de l’érosion, traversant les barrières de la primature, pour aller se jeter jusqu’à la présidence de la république. Un soulagement pour les riverains et usagers de la route.

Le jardin de la primature épargné d’un énorme éboulement

Si le jardin de la primature est caractérisé d’un calme légendaire, ce n’était plus le cas il y a quelques mois. Dans sa partie Est qui surplombe le majestueux fleuve Congo, les sons du ronronnement de la bétonnière et des cliquetis de pelles des ouvriers de la Congolaise de Construction retentissent à longueurs de journées. Sur ce lieu où l’érosion avait déjà entamé la paillote du jardin, les travaux sont au stade des finitions.

« Ici c’était beaucoup plus contraste. Nous ne sommes pas allés avec les mêmes méthodes que de l’autre côté, (avenue du Fleuve) » Indique le coordonnateur André Kinkela, avant d’ajouter que le travail en profondeur était de plus ou moins de 50m. Pour lui, dans moins de temps le travail sera fini car il est actuellement très avancé. « Nous sommes à 90 pourcent des travaux, ce qui nous reste actuellement à faire ce n’est que dresser la paillote. Du coté murs de soutènement c’est pratiquement fini. » a fait savoir l’ingénieur André.

En ce qui concerne la qualité de l’ouvrage, ce spécialiste en génie civil de la société la Congolaise de Construction 2C dit qu’il n’y a rien à craindre, car le béton utilisé a fait déjà l’objet de test au laboratoire national. Et cet ouvrage, poursuit-il, a une durée de vie de loin au-delà de 50 ans.

La Congolaise de Construction 2C, une expertise purement congolaise

La Congolaise de Construction 2C est l’entreprise, rappelons-le, qui exécute ce projet de titans consistant à la préservation de la primature et ses environs contre les têtes d’érosion dues au ruissellement des eaux de pluies mal canalisées. Avec une main d’œuvre congolaise qualifiée, elle est une société générale de construction, spécialisée dans le génie civil. En visite de travail sur terrain, Bonaventure Mutonji est le Directeur Général de cette firme privée de droit congolais, qui se dit satisfait du travail bien fait. « On a travaillé ici à côté du fleuve, c’était déjà un grand handicap, et nous avons pu réaliser un ouvrage avec beaucoup de technicité en un temps record pendant la saison de pluie et il y a eu zéro accident. C’est ainsi que j’ai un sentiment de satisfaction pour avoir réalisé cet ouvrage qui a sauvé les riverains. » a déclaré le directeur général Bonaventure Mutonji.

Et d’ajouter : « vous savez, nous avons la primature et les beaux bâtiments ici, tout le monde venait nous encourager, notamment son excellence Azarias Ruberwa qui était jour et nuit à coté de nous » renchérit-il. Revenant sur les difficultés rencontrées, ce chef d’entreprise congolais indique que celles-ci n’étaient que d’ordre sécuritaire vu que les travaux s’exécutaient juste à côté du fleuve.

Les congolais ont aussi quelque chose à donner dans la construction de ce beau pays qu’est la RDC. A en croire le directeur général de la 2C, la plupart d’entre eux ont l’expertise et la volonté nécessaires, mais les moyens financiers doivent suivre. Tout en rappelant le souhait du chef de l’Etat de créer des millionnaires congolais, il appelle de tous ses vœux à faire aussi confiance à l’expertise congolaise en lui donnant du travail.

La finalité de ces travaux ne vise pas seulement d’arrêter l’avancée fulgurante de glissement de terrain qui coupait déjà, entre autres, l’avenue du Fleuve, mais aussi embellir celle-ci, pour en faire un véritable centre d’attraction.

Fiston Oleko

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