Economie

BCC : Les trois mesures préconisées par la Banque centrale pour stopper la dépréciation du franc congolais

L’ajustement budgétaire pour privilégier la gestion sur base caisse afin d’éviter le financement monétaire, l’amélioration de la mobilisation des recettes pour accroître la capacité d’intervention de l’Etat et le respect de la réglementation de change par le secteur privé. Telles sont les trois mesures préconisées par la Banque centrale du Congo (BCC) pour arrêter la dépréciation monétaire.

Ces mesures ont été annoncées à la presse, mercredi 29 juillet dernier, par le gouverneur de la BCC et président du Comité de politique monétaire (CPM), Deogratias Mutombo. C’était au cours d’un point de presse tenu à l’issue d’une réunion extraordinaire du CPM.

« Si le pays veut réellement lutter contre la dépréciation du franc congolais, toutes les dépenses non prioritaires de l’Etat doivent être suspendues pendant cette période. C’est ce qui a été fait en 2017 lorsque le pays a connu une situation similaire. Ceci implique que soit améliorée la qualité de la dépense publique », a-t-il recommandé.

Au sujet de l’amélioration de la mobilisation des recettes, le gouverneur de la Banque centrale estime nécessaire qu’un terme soit mis à la multitude des taxes par la simplification du système fiscal congolais.
« Sur le bulletin de liquidation de la DGDA par exemple, en cas de dédouanement des marchandises, on retrouve inutilement une multitude des taxes. Mais au finish, c’est seulement 20% du montant perçu qui se retrouve à la caisse. Or, si on supprimait d’autres taxes en ne laissant que quelques-unes, on mobiliserait plus. Des services habiletés à œuvrer aux frontières doivent aussi être revus à la baisse car ceci constitue une des causes du coulage des recettes », s’est indigné Deogratias Mutombo.

Le président du CPM a également souhaité que soit réduite la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui, selon lui, est trop élevée. Deogratias Mutombo pense que cette taxe peut être fixée à 10% en lieu et place de 30% actuellement.

A lui de proposer : « avant toute réforme dans ce secteur, il faut préalablement mettre autour d’une même table, l’autorité fiscale et le monde des affaires ».

Géopolis

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top