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Corruption aux élections des Sénateurs, Gouverneurs et Vice-Gouverneurs : Quand Félix Tshisekedi, la Cour de cassation et l’APLC veulent y mettre un holà !

Le Président de la République Félix Tshisekedi, le Procureur général près la Cour de cassation et l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) lèvent le ton et tiennent à mettre fin à la corruption qui caractérise les scrutins indirects en République démocratique du Congo (RDC). Actuellement le pays est sur le point de parachever son quatrième (4e) cycle électoral. Selon le nouveau chronogramme de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), c’est l’étape des scrutins pour les sénatoriales et les gouvernorats qui pointent déjà à l’horizon et se tiendront le 29 avril prochain dans les Assemblées provinciales partantes. Pour ces élections indirectes, la campagne électorale aura lieu pendant la période comprise entre le 25 et le 27 avril 2024.

En effet, il est de notoriété universelle que ces élections, qui ont comme électeurs les députés provinciaux, sont souvent entourées des graves accusations des cas de corruption et de concussion, entre les candidats sénateurs, Gouverneurs et vice-Gouverneurs comme corrupteurs et les élus des provinces comme des corrompus.

La justice appelée à traquer les corrumpus et corrupteurs

Face à cette question de corruption, ce 15 avril 2024, le procurer Général près la Cour de cassation a, dans une correspondance, attiré l’attention des Cours d’Appel pour leur demander de s’activer à contrer « ces habitudes rétrogrades, à priori lors du déroulement dudit scrutin et à posteriori pour mettre l’action publique en mouvement pour des cas de corruption suspectés ou avérés dont vous aurez connaissance d’une manière ou d’une autre », peut-on lire dans ce document.

Firmin Mvonde a invité instamment les parquets près les Cours d’Appel « à échanger avec les responsables locaux de la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI en sigle, pour mettre en place, sans s’ immiscer dans le déroulement du scrutin électoral, une organisation qui permette de démasquer des actes susceptibles de concourir à la réalisation de ces faits infractionnels en veillant notamment sur l’interdiction du port de téléphone portable ou de tout objet pourvu de camera ».

Quand le chef de l’Etat tape du poing sur la table

Le Président Félix Tshisekedi est le premier à pouvoir lancer la sonnette d’alarme pour réveiller la conscience de la Justice contolaise afin de mettre un holà à cette hémorragie de la corruption dans ces élections. Il avait demandé, à partir de la cité de l’Union africaine le 12 mars dernier, à la Ministère d’Etat en charge de la Justice d’instruire la Cour de Cassation à instruire à son tour les Cours d’Appel à deprendre des mesures idoines.
Au sortir de l’audience lui accordée, la Ministre d’Etat Rose Mutombo avait indiqué que cet état de choses doit s’arrêter. « Cela doit s’arrêter. On ne peut pas continuer à accepter une telle corruption à ciel ouvert. Il faut qu’il y ait des sanctions sévères pour tout celui qui sera attrapé en train de monnayer sa voix. Celui qui sera arrêté ne pourra que tirer les conséquences de son comportement ».
Une dépêche de la présidence de la RDC revenant sur cette rencontre, Félix Tshisekedi – Rose Mutombo, a fait savoir que le chef de l’Etat a fustigé, à l’occasion, le comportement des différents députés provinciaux qui veulent monnayer leurs voix auprès des candidats Sénateurs, Gouverneurs et vice-gouverneurs, selon les bruits remontés vers lui.

Lancement d’une ligne bleue « 158  » par L’APLC

A côté du parquet près la Cour de Cassation, d’autres organes de l’Etat sont aussi mis à contribution pour décourager la corruption lors de ces élections des Senateurs et Gouverneurs, à l’instar de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC). Cette Agence rattachée à présidence de la République a mis en place une ligne bleue, le 158, pour permettre aux témoins et victimes de faits de corruption d’envoyer leurs plaintes à l’institution pour de fins d’enquêtes.

Ce dispositif lancé mercredi 10 avril dernier, a indiqué la chargée de communication de l’APLC Chouna Lomponda, fait sens par rapport à ses missions et ses attributions. A l’en croire, cette structure a entendu les citoyens qui se plaignaient lors du dernier processus électoral émaillé d’irrégularités. C’est en cela qu’elle (APLC) a voulu apporter une réponse concrète et directe par rapport à cette volonté de transparence, de répression en rapport avec des faits qui se sont déroulés aux élections passées, indique-t-elle.

A une semaine et quelques jours des scrutins des Sénateurs, Gouverneurs et vice Gouverneurs, les autorités du pays manifestent, à juste-titre, cette détermination à rompre avec les habitudes rétrogrades du passé qui n’ont fait que tirer la RDCongo vers le bas.

Fiston Oleko

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