Politique

DEBAT OUVERT SUR L’AVENIR DU CNSA : Claudel-André Lubaya demande au président Tshisekedi de dissoudre l’institution

La classe politique Congolaise débat autour du Conseil National de Suivi de l’Accord de la Saint-Sylvestre(CNSA). Cette institution avait été créée pour accompagner l’accord du 31 décembre 2016 jusqu’à l’organisation des élections combinées, c’est-à-dire l’élection présidentielle, les législatives nationales et provinciales. Ces scrutins ont été organisés depuis le 30 décembre dernier. Dans sa composition, le Conseil National de Suivi de l’Accord était supposé compter 28 membres issus de toutes les composantes. Mais dans son fonctionnement, cet organe n’a eu que 20 membres car les 8 personnes qui devaient venir du Rassemblement Lumbi ne sont jamais venues. Le bureau du CNSA qui devait aussi avoir deux vice-présidents, n’en a eu qu’un seul, Vital Kamerhe n’ayant jamais siégé.

Arrivée à la date des élections, plusieurs membres du CNSA ont déposé pour se présenter aux scrutins. Comme dans toutes les élections, les membres de cet organe d’accompagnement qui ont choisi de s’essayer au vote ont connu fortunes diverses : Certains ont été élus alors que d’autres ont échoué de se faire élire. Ceux qui ont été élus sont allés qui, à l’Assemblée nationale, qui aux assemblées provinciales. Au point qu’à ce jour, le Conseil National de Suivi de l’Accord ne peut pas logiquement réunir le quorum nécessaire pour se réunir afin de statuer valablement avec les quelques 5 ou 6 membres qui restent. D’où l’interrogation pertinente de Claudel-André Lubaya. L’homme s’est posé à juste titre la question de savoir comment le CNSA peut-il continuer à exister alors que les missions pour lesquelles il avait été créé sont déjà atteintes ?

Mais au-delà de ce constat, ce qui choque plusieurs observateurs et même les personnes proches du dossier, c’est le fait qu’alors qu’aucune disposition légale ne le prévoit, certains anciens membres du CNSA, n’ayant pas réussi aux élections, sont revenus et se proposent de siéger mettant en péril le peu de crédit qui restait de la mission résiduelle de cet organe d’accompagnement.
Certaines personnes pensent qu’il faut carrément que le président de la république dissoude le CNSA par une décision d’autorité. D’autres estiment par contre que ceci n’est plus nécessaire car les dirigeants du Conseil National de Suivi de l’Accord doivent par eux-mêmes constater la fin de leur mandat et cesser les activités en déposant leur rapport final au chef de l’Etat. Car en continuant à convoquer des tripartites pour des élections qui ont déjà eu lieu, cet organe de suivi de l’accord produit des incohérences majeures dans l’architecture institutionnelle.

Géopolis Hebdo

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