Politique

Est de la RD Congo : Les montagnes des horreurs

Meurtre ou assassinat ?

La mort de l’ambassadeur italien vient fournir la publicité macabre aux yeux de l’opinion internationale de ce qui est le quotidien des Congolais dans cette partie du pays. Alors que l’on parle des groupes armés qui écument l’Est du pays depuis plus de vingt ans, les appels au secours des populations meurtries sont restés lettre morte. Et pourtant, les nations unies, par la Monusco, étaient censées sécuriser et stabiliser cette partie. Plus grave, une brigade d’intervention fût même mise en place, mais dont l’efficacité est sujette à caution. Les FARDC, mobilisés, armés, sont à leur énième opération sans parvenir à déraciner ce cancer d’insécurité.

Chaque jour, les êtres humains sont égorgés, des femmes violées, des enfants enlevés, incorporés de force dans les bandes armées au point que l’Est de la RD Congo est devenu une sorte de mouroir, au point que la mort dans toute sa gravité, parait banale, tant elle est distribuée de manière industrielle. Qui donc font ça ? Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? A ces questions, des réponses évasives sont données, manifestation même de l’embarras.
Des complicités sont dénoncées par des ONG, par des rapports des nations unies, sans pour autant parvenir à mettre un visage, un nom sur les auteurs des horreurs. Une chose est certaine : les montagnes de l’Est sont dangereuses. S’y aventurer devient suicidaire.

Et si tel était l’objectif de montrer que ces montagnes sont dangereuses, alors qu’il y a un potentiel touristique énorme ? Alors la mort de l’ambassadeur devient le couronnement de cette horreur. C’est pourquoi à ce stade, aucune piste ne doit être négligée. Tout doit être envisagé : de la simple bavure aux complots les plus soigneusement ourdis, pour parvenir dans la douleur, à une même compréhension des enjeux.

Géopolis

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top