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Est de la RDC

La SADC, pour rééditer la performance de 1998 ?

Est de la République démocratique du Congo, un énième casting pour venir à bout de l’insécurité vielle de 30 ans maintenant. Après l’échec de la force régionale d’Afrique de l’est, la RDC fait recours à la SADC pour faire face aux groupes armés, principalement le M23. Et depuis le 15 décembre 2023, les troupes de la SADC ont foulé le sol Congolais. Face aux troupes de la SADC et face aux FARDC, le M23. Le groupe rebelle se mue petit à petit dans une rébellion qui ambitionne de marcher sur Kinshasa, avec la coalition qu’il forme avec l’Alliance Fleuve Congo dirigée par Corneille Nangaa.

Comme en 1998, c’est la SADC qui vient aider la RDC dans sa lutte contre une rébellion. Mais cette fois-ci, ce ne sera pas l’Angola, la Namibie et le Zimbabwe, mais plutôt le Malawi, la Tanzanie et l’Afrique du Sud. Selon le communiqué de la SADC, cette organisation d’Afrique australe agit au nom de la défense collective. « Le déploiement du SAMIDRC ( la force de la SADC en RDC) est conforme au principe d’autodéfense collective et d’action collective énoncé dans le Pacte de défense mutuelle de la SADC (2003). Le Pacte souligne cela : « Toute attaque armée perpétrée contre l’un des États parties sera considérée comme une menace à la paix et à la sécurité régionales et fera l’objet d’une action collective immédiate », lit-on dans le communiqué de l’organisation sous régionale.

En 1998, alors que le Congo de Laurent Désiré Kabila faisait face à une rébellion qui menaçait la capitale, ce sont les troupes Zimbabwéennes et Angolaises qui avaient mis en déroute les rebelles aux portes de la capitale Congolaise. Cette fois-ci, les contingents de la SADC peuvent-ils mettre en défaite les rebelles ? C’est toute la question. Dans son communiqué, la SADC souligne que ses troupes sont déployées à l’Est de la RDC pour y combattre les groupes armés. Le communiqué se veut sobre. Mais s’agira-t-il d’un mandat offensif ? Les premières semaines de l’opérationalisation de la SAMIDRC donneront les vraies indications de cette mission.

Le déploiement du SAMIDRC avait été approuvé par le sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la SADC tenu à Windhoek, en Namibie, le 8 mai 2023, en tant que réponse régionale pour faire face à la situation sécuritaire instable qui prévaut dans l’Est de la RDC.

Un Sud Africain pour diriger la mission

Le Major Général Monwabisi Dyakopu de la République d’Afrique du Sud a été désigné comme le Commandant de la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en République démocratique du Congo (SAMIDRC). Agé de 55 ans, Dyakopu est bien connu de la RDC pour avoir précédemment servi en tant que Commandant de la Brigade d’intervention de la Force des Nations Unies (FIB). Son expérience comprend également un déploiement en Érythrée/Éthiopie et son rôle en tant que commandant de la 8e Bataillon d’infanterie sud-africaine en 2009.

Patrick Ilunga

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