A deux jours du tirage au sort en interclub africain, le Tout Puissant Mazembe, l’un des rescapés des clubs congolais en compétition de la CAF ne rassure pas. Ces derniers temps, chez les badianguena, les matchs se suivent et se ressemblent. Les hommes de Mihayo Kazembe qui se montrent parcimonieux en attaque auront du pain sur la planche pour défendre leur titre en coupe de la confédération et à la ligue nationale de football.
La saison 2017 n’a pas commencé sous les bons auspices pour le TP Mazembe. Le club lushois a, au mois de Février dernier perdu la super coupe africaine contre le club sud-africain de Mamelodi sun downs zéro but contre un.
En ligue des champions, la formation loushoise s’est faite éliminée par la modeste équipe zimbabwéenne de Caps United dès les seizièmes des finales. Une situation inhabituelle pour un club sensé viser toujours le titre final.
Les noirs et blancs se montrent chiches en attaque. Les hommes de Mihayo peinent à marquer plus d’un but dans un match. Contre Caps united, il ne manquait qu’un but aux badianguena pour arracher la qualification. Elle est loin, l’époque où Mazembe allait jusqu’à cinq buts en compétition africaine.
Sur le plan local, aux play-offs, la formation chère à Moise Katumbi n’a inscrit qu’un seul but après deux sorties, contre DCMP et Renaissance. Il faut dire que les lushois seront attendus de pied ferme à chacun de leurs rencontres. En Afrique, à la veille des phases des poules, le club devra déployer toutes ses forces pour tenir et défendre son titre face à des formations de haute volée.
Gestion calamiteuse des hommes
Il y a deux ans, soit en 2015, le TP Mazembe remportait la ligue des champions. Les badianguena comptaient dans leurs rangs Buanali Samata (meilleur buteur de la ligue des champions cette année), Roger Assalé, Thomas Ulimwengo, Jonathan Bolingi, Cristian Luyindama. Tous buteurs. A présent, toutes ces stars sont parties. Pour les remplacer, le club n’a trouvé mieux que de rappeler les vieux briscards. Talentueux certes mais peut-être blasés. Hormis le fait qu’ils ont atteint la limite de l’âge, ils ont tout gagné avec les corbeaux. Ils seront surement moins motivés.
Coté entraineurs, en sept années, les noirs et blancs en ont grillé quatre. Donc une moyenne d’une année et demie pour chacun des techniciens. Insuffisant pour asseoir un projet dans la durée. Et pour le dernier technicien français Thierry Froget, resté en poste juste quelques semaines, le français est parti en faisant un commentaire peu aimable à l’endroit des athlètes du club.
Mihayo Kazembe qui a pris les rênes du staff technique aura fort à faire. L’ancien capitaine doit s’affranchir de ses anciens coéquipiers et se mettre véritablement dans la peau du patron de l’équipe. Sa tâche qui s’annonce ardue ne fait que commencer.
Patrick Ilunga
