Membre du secrétariat technique des consultations initiées tout récemment par le Chef de l’Etat, le député provincial Peter Kazadi a tenu un meeting hier dimanche 13 Décembre à la Foire internationale de Kinshasa (Fikin).
Ce meeting dit de vérité s’inscrivait dans le cadre d’expliquer au peuple congolais tous les méandres qui entourent le récent discours du Président de la République relatif aux consultations présidentielles et expliquer de quelle manière les décisions prises par Félix Tshisekedi sont conformes à la constitution.
Prenant la parole pour la circonstance et cela devant plusieurs centaines des militants, cadres, membres du Parti UDPS et plusieurs autres partenaires politiques membres de l’Union sacrée ainsi que des députés provinciaux et nationaux, Me Péter Kazadi a eu des mots justes pour élucider à sa base ainsi qu’à la population venue nombreuse toutes les décisions prises par le Chef de l’Etat.
« Je vous ai invité pour parler de l’actualité de notre pays. Vous avez appris des changements en vue. C’est pour vous donner les informations de première main », a dit d’entrée de jeu Me Peter Kazadi avant d’inviter le Professeur Mbata à fournir des explications claires aux militants. Ce dernier a remercié l’organisateur du meeting de vérités. Selon lui, la première vérité est que Félix Tshisekedi est le Président de la République. Sous ce point de vue et selon l’article 68 de la constitution, la première institution de la République c’est le Président de la République. A l’article 69 de la dite constitution, poursuit-il, Félix Tshisekedi est le Chef de l’Etat, il est le symbole de l’Unité nationale. Le prof Mbata a par ailleurs rejeté en bloc la thèse du régime primo-ministeriel tant vanté par son collègue professeur Evariste Boshab. « On ne peut pas comparer une institution de la République avec un premier ministre. C’est le Président de la République qui nomme le premier ministre et préside les conseils des ministres », a martelé ce professeur de droit constitutionnel.
La deuxième vérité selon le professeur Mbata est que l’Union sacrée est en place. La coalition FCC-CACH n’existe plus. Le bureau Mabunda n’existe plus, et donc le travail tant attendu va bientôt commencer comme l’avait dit le Chef de l’Etat et cela pour le bien-être de l’ensemble de la population qui croupit dans la misère. Il a rendu hommage aux deputés nationaux qui ont librement fait le choix de l’Union sacrée de la Nation sans aucun débauchage. Toutefois, le député Mbata a souligné que la lutte continue.
Reprenant la parole, Me Peter Kazadi, a fait savoir qu’il est l’un des témoins oculaires de ce qui s’était passé au pays. Selon lui, conformément à la constitution, en RDC, aucune majorité n’a été formellement identifiée. Ensuite, la majorité FCC-CACH était fictive et le FCC n’avait pas d’existence légale.
L’élu de Lemba à Kinshasa a justifié pourquoi le Président Tshisekedi avait accepté de faire une alliance avec le FCC mais cela sous certaines conditions notamment une union autour de son programme de gouvernement. C’est la mise en œuvre de ce programme jugé ambitieux qui a constitué le blocage et la pomme de discorde, a laissé entendre Peter Kazadi qui n’a pas manqué d’illustrer quelques cas de blocage du programme du gouvernement initié par le Président Félix Tshisekedi. Visiblement, à en croire ce haut cadre de l’UDPS, c’est ce blocage constaté qui est la principale raison du divorce avec le Front commun pour le Congo (FCC).
Parlant des consultations initiées par le Chef de l’Etat, Peter Kazadi a fait savoir qu’à l’unanimité, la rupture de la coalition FCC-CACH a été demandée par l’ensemble des personnalités consultées. Et aujourd’hui l’Union sacrée est mise sur pied pour l’intérêt du peuple congolais. Il a salué le fait que les députés nationaux aient accepté d’adhérer à l’initiative de l’Union sacrée et partagent désormais la vision du Président de la République. Peter Kazadi a lancé un message d’unité à l’ensemble du peuple congolais et l’invite à résister contre tout complot monté contre la République. « Nous n’accepterons pas que notre Congo soit divisé », a-t-il conclu.
Théodore Ngandu
