Homme avenant, mettant tout le monde à l’aise, au point de faire passer les autres au premier plan, le premier ministre Bruno Tshibala reste une énigme. Doté d’une grande pudeur, toujours à l’ecoute des autres, Tshibala se met au service d’une cause, d’un idéal: celui de voir une société où les richesses sont équitablement partagées. Cet idéal, c’est celui qui anime Bruno Tshibala depuis son engagement politique, il une trentaine d’années.
Aujourd’hui, peu dans la classe politique sont à son écoute. Mais Cet ancien proche d’Étienne Tshisekedi a la force d’absorber quolibets et sarcasmes qui lui viennent d’une classe politique de plus en plus avide de la vilenie. Ayant été formé dans le moule d’un parti qui a porté des revendications de la population, pour Tshibala Nzenzhe, le bien-être social est l’objectif par excellence; celui qu’il faut atteindre à tout prix, peu importe ce qu’il en coûte de sacrifice. Ni invectives ni quolibets n’ont réussi à désarmer ce socialiste convaincu, qui se veut droit dans ses bottes.
Il a fallu du courage dans ce pays pour faire l’opposition qui fût la sienne. Tenant compte des éléments que nous avons pu récoltés lors des rencontres publiques, pour le premier ministre, l’indépendance réelle de la RDC ne pourra se consolider qu’à travers l’avènement d’un État de droit, c’est-à-dire d’une même vision partagée des valeurs et principes entre les membres de la communauté nationale. Cet État de droit pour Tshibala, n’est pas une vue de l’esprit. Par contre, c’est la capacité de donner à chaque congolais l’occasion d’exprimer son génie. Pour ce faire, le chef de l’exécutif prône « la foi en soi-même ». En aucun moment de sa vie, il n’a douté de la pertinence de la lutte menée et du chemin parcouru, nonobstant les différentes tentations de renoncement.
Aujourd’hui, à la tête d’un gouvernement d’union nationale, Tshibala Nzenzhe n’est pas le chérif tout puissant qui dicte tout, mais le coach qui aménage pour chacun de ses ministres un espace d’expression libre et d’action responsable.
Finalement qui connait réellement Tshibala ? Tous peuvent le confirmer, car chacun a un morceau de lui. Il n’y a personne qui peut à ce jour dire quel est le ressort qui anime cet homme politique. Si ce n’est lui-même. Une chose est sûre, Tshibala est e n voie de réussir sa promesse faite à la nation dans la simplicité mais avec le poids de la solennité. On se rend à l’évidence que la promesse des élections à laquelle s’y tiennent Bruno Tshibala et son gouvernement, n’a plus rien de chimérique. Dans une d’hostilité manifeste, tous se disent désormais que l’on tend vers les échéances électorales.
Loin du fatras et du clinquant folklorique, le premier ministre s’est fixé un objectif et auquel il reste accroché jusqu’au bout: le bien-être collectif. Car selon lui, rien ne peut remplacer le peuple. C’est pourquoi, pour le socialiste qu’il est, le peuple est l’acteur final et principal de son destin. C’est cela même la dialectique de gauche que Tshibala aime tant à rappeler et qui lui permet d’argumenter son espérance dans l’avènement de l’État de droit.
58 ans après l’accession à l’indépendance, des victoires ont été engrangées : la nation existe en dépit du combat âpre qui a été engagé pour sa dislocation; le peuple a confiance en son destin. Et malgré une forte propension de la classe politique à se traiter avec mépris, une autre classe, plus sobre et mesurée, mais moins visible, est en train de s’émanciper.
Ne jamais désespérer, telle est la devise de l’actuel Chef du gouvernement car » les choses finissent toujours par s’ameliorer. L’essentiel étant toujours d’y croire et de continuer à travailler pour ce faire.
Robert Tanzey et Patrick Ilunga
