C’est une bonne nouvelle pour l’industrie minière congolaise. » Considérée comme la plus grande découverte de cuivre à haute teneur du monde, le projet Kamoa-Kakula dont le lancement est prévu en août prochain produira 3, 8 millions de tonnes par an. Cette production ira crescendo. Il y aura une deuxième et troisième phase pour atteindre 19 millions de tonnes par an.
Cette mine en a pour des générations. Elle peut aller jusqu’à 100 ans ». Cette annonce-garantie a été faite le mardi 25 mai 2021 par Louis Watum, Administrateur-Directeur Général de
IVANHOÉ MINES, à l’issue de l’audience accordée par le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à la haute direction cette entreprise minière, dans son bureau de travail à la Cité de l’Union Africaine (UA). Le chairman Watum s’est réjoui d’avoir réservé la primeur de cette information au Président de la République à qui il a fait le rapport de tous les progrès réalisés jusqu’à ce jour. Dans la foulée, Louis Watum a informé le premier citoyen de la République de l’entrée de ladite mine dans sa phase de production.
La question relative au chemin de fer était également parmi les sujets débattus au cours de l’audience que le Chef de l’État a accordé à l’ADG Watum. « Après avoir produit, il faut écouler les marchandises et le transport demeure indispensable dans ce secteur minier », a-t-il indiqué à la presse. Et d’ajouter qu’un corridor de chemin de fer Kolwezi-Dilolo qui ira jusqu’à Lobito en
Angola sera aménagé. » Entre-temps, un appel d’offre sera lancé au mois de juillet prochain en vue de retenir les experts qui vont travailler sur ce projet », a noté cet opérateur minier.
L’ancien Vice-président sud-africain, Kgalema Motlanthe, a eu un rôle déterminant dans ce deal pour avoir notamment facilité la collaboration entre la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Angola dans ce secteur, particulièrement des mines et du commerce transfrontalier. Ce projet dont les prospections ont commencé depuis 2015 entre en phase de production en 2021.
Démarrage de la production en Août 2021
» (…) Je suis très fière d’annoncer à l’opinion nationale et internationale que nous sommes passés en production officiellement et qu’aujourd’hui, nous avons produit les premiers concentrés qui sont sortis de notre usine. » , a affirmé la présidente d’Ivanhoe Mines, Marna Cloete, au cours d’une conférence de presse tenue, mercredi 26 mai 2021, à Fleuve Congo Hôtel, à Kinshasa, avant de rappeler la genèse de ce projet dont la Générale des carrières et des mines (Gécamines SA) est aussi actionnaire à hauteur de 20 %.
» Nous avons un certain nombre d’explorations en tant que Ivanhoe Mines. A l’époque, on ne l’appelait pas encore le projet Kamoa-Kakula. C’était juste un groupe de géologues qui campaient pratiquement dans des tantes et qui vivaient pratiquement en plein air. Au fil des années, nous avons pu créer une équipe solide des Congolais qui sont à la manoeuvre. Nous avons aujourd’hui environ 8000 travailleurs sur le site de Kamoa en train de travailler (…) », a-t-elle indiqué.
Et de poursuivre : » Nous avons découvert d’abord Kamoa avant l’année 2015, juste après, on a découvert le grand gisement de Kakula (…). Ce qui fait la différence avec nos pairs dans l’industrie est que c’est un nouveau projet qui est parti du néant et qui va maintenant aller en production ici en RDC ».
Marna Cloete s’est dite fière de cet accomplissement parce que, selon elle, la mine de Kamoa-Kakula peut devenir, à terme, le plus grand gisement de cuivre au monde.
Membre du conseil d’administration d’Ivanhoe Mines, l’ancien président sud-africain Kgalema Motlanthe a fait savoir que ce projet va profiter aux Congolais et aux peuples de l’Afrique.
» Pendant des siècles entiers, ce continent a servi de source d’approvisionnement en matières premières. Dans ce projet de Kamoa-Kakula, nous allons changer ce narratif. Nous voulons que ce projet bénéficie d’abord aux Congolais et également aux peuples de l’Afrique. », a déclaré le président honoraire de la République sud-africaine.
Du côté congolais, Bernadette Mpundu Mpia, administrateur de Kamoa Copper et représentante de la RDC dans ce projet, a relevé que Kamoa vise le bien-être des Congolais.
» Kamoa travaille beaucoup pour le bien-être du peuple congolais. Je sais que dans notre mental, nous les Congolais, nous attendons voir les retombées de tout le travail que le gouvernement fait avec ses partenaires… », a-t-elle indiqué.
A propos de Kamoa-Kakula
Le projet Kamoa-Kakula dont le lancement est prévu en août prochain produira 3, 8 millions de tonnes par an. Cette production ira crescendo. Il y aura une deuxième et troisième phase pour atteindre 19 millions de tonnes par an.
» Cette mine en a pour des générations. Elle peut aller jusqu’à 100 ans », a garanti Louis Watum.
Pour rappel, ce projet minier est une coentreprise entre Ivanhoe Mines (39,6%), Zijin Mining Group (39,6%), la Gécamines SA (20%) et Crystal River Global Limited (0,8%). Considérée comme la plus grande découverte de cuivre à haute teneur (supérieur à 2,5%) non développée au monde, ce gisement de cuivre stratiforme est situé non loin de la ville de Kolwezi.
Avec un investissement estimé à plus de 2 milliards de dollars américains, cette mine va permettre à la RDC, déjà classée à la deuxième position de la production du cuivre au monde, de prendre la première place sur le marché mondial.
Dieudonné Buanali
